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La faïence fine

Publié le 07/05/2002
"Je trouvais les faïences blanches de Faenza à si bon marché qu'elles me paraissaient véritablement d'un usage plus agréable pour le service de la table que l'étain de France". Montaigne, 1581.

La céramique se développe très tôt dans le monde islamique et l'empire byzantin avant d'arriver en Espagne au Moyen-Age et de conquérir l'Italie. La ville de Faenza donnera l'appellation faïence à ces créations qui demandent beaucoup de savoir-faire et d'inventivité.

La faïence est faite à partir d'un mélange de terre argileuse, de sable, de marne calcaire recouverte d'un émail stannifère (contenant du plomb) qui la rend imperméable.

Les faïences se divisent en deux catégories selon le mode de cuisson utilisé :

- Dans les faïences de grand feu, la pièce subit une légère cuisson avant d'être recouverte d'émail que l'on laisse sécher. L'artiste peint son décor avec des oxydes métalliques qui sont absorbées par l'émail. La pièce est alors cuite à 900°.

- Pour les faïences de petit feu, le décor est posé sur un émail déjà cuit, et les couleurs sont fixées par une cuisson à 700°.

Ce nouvel artisanat essaime un peu partout en Europe, France, Hollande, Allemagne.

En France, Nevers, Rouen, Sèvres, Lille, Marseille, Toulouse, Bordeaux se lancent dans la production de faïences pour faire face à la demande croissante de vaisselle, d'objets de décoration ou de motifs d'architecture. A Delft, les ateliers perfectionnent leur technique à partir des porcelaines chinoises importées par la Compagnie des Indes Hollandaises.
De même en Allemagne, les faienciers de Meissen obtiennent un grand succès dans la création de décors orientaux et dans la recherche d'une faïence plus blanche et plus délicate.
A la fin du xvIIIe siècle, les artistes français essaient de fabriquer une faïence fine à la manière anglaise.

C'est le céramiste Honoré Boudon de Saint-Amans qui obtient l'autorisation d'utiliser les procédés anglais. Il travaille alors à la Manufacture de Sèvres avant de rejoindre Jules Vieillard à Bordeaux où il contribuera à l'essor et au renouveau de la Manufacture Vieillard & Cie.

Bibliographie