La céramique se développe très tôt dans le monde islamique et l'empire byzantin avant d'arriver en Espagne au Moyen-Age et de conquérir l'Italie. La ville de Faenza donnera l'appellation faïence à ces créations qui demandent beaucoup de savoir-faire et d'inventivité.
La faïence est faite à partir d'un mélange de terre argileuse, de sable, de marne calcaire recouverte d'un émail stannifère (contenant du plomb) qui la rend imperméable.
Les faïences se divisent en deux catégories selon le mode de cuisson utilisé :
- Dans les faïences de grand feu, la pièce subit une légère cuisson avant d'être recouverte d'émail que l'on laisse sécher. L'artiste peint son décor avec des oxydes métalliques qui sont absorbées par l'émail. La pièce est alors cuite à 900°.
- Pour les faïences de petit feu, le décor est posé sur un émail déjà cuit, et les couleurs sont fixées par une cuisson à 700°.
Ce nouvel artisanat essaime un peu partout en Europe, France, Hollande, Allemagne.
En France, Nevers, Rouen, Sèvres, Lille,
Marseille, Toulouse, Bordeaux se lancent dans la production de faïences pour
faire face à la demande croissante de vaisselle, d'objets de décoration ou de
motifs d'architecture. A Delft, les ateliers
perfectionnent leur technique à partir des porcelaines chinoises importées par
la Compagnie des Indes Hollandaises.
De
même en Allemagne, les faienciers de Meissen obtiennent un grand succès dans la
création de décors orientaux et dans la recherche d'une faïence plus blanche et
plus délicate.
A la fin du xvIIIe siècle,
les artistes français essaient de fabriquer une faïence fine à la manière
anglaise.
C'est le céramiste Honoré Boudon de Saint-Amans qui obtient l'autorisation d'utiliser les procédés anglais. Il travaille alors à la Manufacture de Sèvres avant de rejoindre Jules Vieillard à Bordeaux où il contribuera à l'essor et au renouveau de la Manufacture Vieillard & Cie.