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MOUSTACHUE / PUNK / SULFUREUSE/ ÉRUDITE

La collection "Souple" des éditions Tristram
Une actualité de Anaïs
Publié le 05/04/2018
Avis aux amateurs de littératures marginales, de celles qui sortent des sentiers battus par les tièdes, et bienvenue dans l'univers d'une maison d'édition pas comme les autres...
"Aussi laisserons-nous le lecteur répondre à cette question : qui est le plus heureux, l’homme qui aura bravé la tempête de la vie et vécu ou celui qui sera resté en sécurité sur la berge et se sera contenté d’exister ? "

Ainsi écrit Hunter S Thompson, figure emblématique du journalisme Gonzo (journalisme ultra subjectif et subversif, dont le sujet -l'auteur donc- n'hésite pas à vous parler de ses addictions, ses conquêtes, ses beuveries monumentales, bref, rien de très politiquement correct, vous serez prévenu).

Les auteurs traduits et publiés par les éditions sont Tristram seraient plutôt de la trempe de ceux qui bravent la "tempête de la vie".
En dehors du génial Hunter S Thompson (Las Vegas Parano, c'est lui, 'voyez le genre ?), on trouve au catalogue Kenneth Anger, qui chroniqua les secrets les plus noirs d'Hollywood (voir les couvertures avec les Pin-Up), aussi célèbre pour son tatouage "Lucifer" sur le torse, ou encore deux recueils de chroniques rock de Lester Bangs.

Là, je mets un point et je vous laisse reprendre votre souffle.

Lester Bangs donc : considéré comme l'un des plus grand critique rock de tous les temps, journaliste à 20 ans pour Rolling Stone, dont il se fait virer, puis pour le cultissime magazine rock CREEM, Lester est une icône de la contre-culture américaine, décédé à tout juste 33 ans, en 1982. (Je signale au passage aux amateurs que Tristram a également publié une biographie du bonhomme, Lester Bangs, mégatonnique rock critic où l'on croisera ses amis Lou Reed, les anglais de The Clash, Captain Beefheart ou encore Patti Smith).

Patti Smith, dont nous retrouvons des textes -hasard ? non pas- aux côtés de ceux d'Hunter, Kenneth et Lester sur les tables de librairies, sous une jolie -oui, car les livres Tristram sont vraiment très jolis, avis aux collectionneurs- couverture. Découvrez donc ses poèmes écrits dans la décennie 70, ainsi le portrait de son célèbre compagnon, le photographe Robert Mapplethorpe.

Tristram c'est aussi une volonté de traduire à nouveau de grands auteurs aux oeuvres hardies et rebelles afin de faire -re-découvrir aux lecteurs français la révolution que leurs textes apportèrent à la littérature : J.G Ballard, Arno Schmidt, ou encore Mark Twain. Tristram, ceux sont peut-être au final deux punks érudits fous et géniaux qui se sont lancés en 1989 dans l'édition. D'ailleurs leur nom est tiré d'une oeuvre iconoclaste made in U.S du XVIIIe siècle, Vie et mort de Tristram Shandy, projet fou dont les égaux de l'auteur, Laurence Sterne, pourraient être Rabelais ou Cervantès.

N'oublions pas de vous dire que Tristram a aussi trouvé des auteurs "à part" en Hexagone : Céline Minard, Pierre Bourgeade ou Benard Wallet qui nous bouleversa avec son Paysage avec Palmiers, sentences lapidaires d'un témoins de la guerre civile au Liban dans les années 80.

En un mot comme en cent : lisons Tristram !




Les voici, les génies du mal de la littérature :