Maitre zen connu et reconnu dans le monde entier, écrivain généreux, militant insatiable pour la paix, son nom résonne aujourd’hui comme une évidence à qui s’est ouvert à la spiritualité en général, et au bouddhisme en particulier. Thich Nhat Hanh s'est éteint le 22 janvier 2022 au temple de Tu Hieu, dans le pays natal où il avait choisi de finir ses jours.
Né au Viêt Nam en 1926, Thich Nhat Hahn y passe les premières années de sa vie. Ordonné moine au monastère de Tu Hieu 7 ans après y être entré, il s’engage très tôt dans le renouvellement du bouddhisme vietnamien. Se refusant à une certaine forme de passivité alors que la guerre meurtrit son pays, il défend l’existence d’un bouddhisme engagé et porte un combat pacifique.
Après un passage aux États-Unis, il s’exile en Occident en 1966 et obtient le statut de réfugié politique en France. L'année suivante, Martin Luther King le propose pour le prix Nobel de la paix, reconnaissant en lui « un apôtre de la paix et de la non-violence ». Durant près de quatre décennies passées loin de sa terre natale, Thich Nhat Hanh poursuivra ses engagements et fera beaucoup pour le bouddhisme occidental, notamment à travers l’art de la pleine conscience.
Il ne retournera au Viêt Nam qu’en 2005 sans cesser de voyager pour autant, continuant à porter les engagements qui lui tiennent à coeur. Définitivement de retour à Từ Hiếu en 2018, il y résidera, conformément à son souhait, jusqu’à la fin de sa vie.
Créé à son initiative en 1982, le Village des Pruniers est aujourd’hui devenu le monastère bouddhiste le plus grand et le plus actif en Occident. Il continue à accueillir, au coeur de la Dordogne, des retraitants désireux d’apprendre les pratiques bouddhistes longtemps enseignées par son fondateur. Sa pensée, riche d’une longue vie d’expériences et de sagesse, demeure quant à elle accessible grâce aux nombreux ouvrages que le maître a laissés derrière lui.