En marge d'une année électorale intense,
Michel Onfray et
Jean-Pierre Chevènement échangeront autour de
leurs visions de la politique française.
Un défi de civilisation : la seule stratégie pour la FranceSidération : les attentats terroristes et le spectre de la guerre civile nous ont pris à l'improviste. Comme en 1870 et en 1940,
la France se découvre un ennemi qu'elle n'avait pas vu venir et qu'elle peine d'ailleurs à définir. Face à une globalisation, mère d'un nouveau chaos mondial, la France a encore les moyens de faire face, en donnant vie, de concert avec l'Allemagne, au projet d'Europe européenne, de l'Atlantique à l'Oural, que le général de Gaulle avait conçu pour elle.
Jean- Pierre Chevènement dessine la carte d'une confiance retrouvée. Le bateau France n'a besoin que d'un cap :
un projet politique qui soit aussi un projet de civilisation.
Décoloniser les provinces : contribution aux présidentielles« Tous les candidats aux présidentielles de 2017 sont Jacobins, tous. Or le centralisme qui fait de Paris la tête qui commande et des provinces un corps qui obéit a montré son inaptitude à incarner la démocratie qui reste formelle en ne produisant qu'une aristocratie d'élus insoucieux du peuple. De Philippe Le Bel à Charles de Gaulle en passant par Robespierre ou Napoléon, le modèle jacobin a failli. Je propose
une révolution pacifique inspirée des Girondins de la Révolution française :
redonner le pouvoir aux communautés, aux collectivités, aux régions, autrement dit : décoloniser les provinces. Le communalisme libertaire, les élections dans des parlements régionaux, l'autogestion sur le terrain sont seuls susceptibles de fournir
des contre-pouvoirs efficaces à l'effondrement de la formule jacobine de la démocratie. La politique ne doit plus être une affaire de commettants qui délèguent mais de citoyens qui décident. » M.O.
La cour des miracles : carnets de campagneQuand on croit à la politique, on a la manie du prie-dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l’eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions.
Quand on n’y croit plus et qu’on est devenu
un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment
le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu’un changement d’homme apportera un changement de politique, alors qu’il n’en est rien : il était évident que le nouveau président de la République serait un pion de l’État maastrichien. Le mécanisme est programmé pour ça. On pouvait, comme moi, ne pas se plier à ce simulacre de démocratie, ne pas prendre au sérieux cette palinodie.
Regarder cette campagne en voltairien et la raconter au jour le jour n’en demeure pas moins un geste politique : car déchirer le voile des fictions contribue au démontage de la servitude volontaire.
Cette rencontre sera retransmise en direct sur
mollat.com.