"L'Aube des Mythes" se révèle être un ouvrage audacieux, presque téméraire : il s'agit d'explorer les pensées des premiers Homo sapiens face à la mort. Comment imaginaient-ils leur passage vers l'au-delà ? De quelle manière se représentaient-ils leur dernière demeure ? Croyaient-ils en une existence après la mort ? Face au défi de la rareté des traces exploitables, étant donné que les premières sépultures funéraires apparaissent plus tardivement dans l'histoire humaine, l'auteur choisit une méthode spécifique pour répondre à ces questions : la phylomythologie, ou la mythologie comparée.
La phylomythologie, en substance, est une approche qui consiste à étudier et comparer les mythes à travers différentes aires culturelles, géographiques et époques. Elle permet de retracer l'évolution des récits mythologiques, offrant ainsi des perceptions sur la manière dont les idées et les croyances se transforment ou se transportent au fil du temps. En l'appliquant dans l'"L'Aube des Mythes", Julien d'Huy utilise la mythologie comparée comme une fenêtre pour explorer l'inexploré, cherchant des réponses là où les traces matérielles sont rares.
La phylomythologie devient alors une clé pour déverrouiller les portes du passé, offrant des indices sur la manière dont nos ancêtres concevaient la vie, la mort, et tout ce qui peut exister au-delà. Consacrée aux croyances sur la mort développées par Homo sapiens avant sa sortie du continent africain, cette étude analyse le rapport alors entretenu avec l'au-delà, et plus spécifiquement la forme sous laquelle il se serait manifesté dans son esprit, la manière de se rendre dans l'Au-delà, voire d'en revenir, ainsi que la façon dont étaient conçues les relations entre les défunts et les vivants.
L'"Aube des Mythes" nous invite à un voyage fascinant à travers les pensées et les croyances des premiers Homo sapiens face à l'inévitable énigme de la mort. Imaginez-vous remonter le temps, non pas avec une machine, mais avec une clé unique : la phylomythologie.
Une lecture exigeante et fascinante.
Santa Maria Del Sol est une jeune fille de 17 ans qui, comme de nombreuses jeunes filles du début du XXème siècle, s’ennuie un peu à la Nouvelle-Orléans. Elle aimerait vivre comme ses frères de grandes aventures rocambolesques et surtout voluptueuses, eux qui n’ont de cesse que de se rendre au Make Love to Me pour rejoindre leurs amoureuses.
Alors que l’audacieuse Santa ne cesse de s’interroger sur les plaisirs de la chair et sur ce qu’il se passe derrière les épais rideaux de la maison close, ses frères sont emportés par la vérole. Aveuglée par la rage et la vengeance, Santa met au point un plan pour infiltrer le Make Love to Me et forcer madame Lala, tenancière de l’établissement, à prendre sur elle la responsabilité du décès de Tavo et Tonio.
De fil en aiguille, Lauriane Chapeau et Loïc Verdier imaginent et dessinent une histoire passionnante et pertinente sur les femmes et la place qu’on accorde à leur désir ainsi qu’à leur liberté. Parfois impertinente mais toujours déterminée, Santa est un personnage auquel on s’attache et que l’on aime voir s’aventurer en terrain inconnu et parfois dangereux. Son innocence sera également mise au service des prostituées de la maison close qui, une fois les clients partis, lui racontent leurs déboires et leurs fantasmes.