De son expérience de ministre de l'industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur, l'auteur nous livre sa conclusion : il y a un espoir industriel pour la France. Mais pour cela il faut livrer bataille : contre nos mauvaises habitudes, nos complaisances, notre désir de sécurité à tout prix. Il préconise l'organisation dans le pays, d'un véritable "parti industriel". ©Electre 2025

Près de cinq millions de Français travaillent directement pour l'industrie. Près de cent mille entreprises industrielles se battent sur un marché désormais mondial. Les uns et les autres se posent la question de leur avenir, de leur survie, dans une compétition ouverte à tous, des plus grands groupes, américains, japonais ou allemands, aux usines nouvelles utilisant sans restriction la main-d'oeuvre bon marché de l'immense réservoir asiatique.

Quel est le cadre de cette véritable guerre, quels sont nos alliés, quels sont nos adversaires prioritaires, pouvons-nous avoir confiance dans nos chefs, la France a-t-elle un avenir industriel ?

Gérard Longuet est un homme politique réaliste qui connaît aussi bien son terroir que le vent du large. De son expérience de ministre de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce Extérieur, il nous livre sa conclusion : oui, il y a un espoir industriel pour la France et pour les Français. Oui, notre pays peut-être un site de production assurant l'emploi collectif et l'épanouissement industriel. Mais il faut d'abord accepter d'entrer en guerre. Les seules batailles certaines d'être perdues sont celles que l'on ne peut pas livrer. Et la première bataille que la France doit livrer est sur son sol même, contre nos mauvaises habitudes, nos complaisances, nos petites facilités, notre désir de sécurité à tout prix qui alourdit l'Etat et épuise nos entreprises. La victoire est dans le mouvement. Un mouvement que le gouvernement n'a pas encore engagé et qui commande cependant sa réussite.

C'est pourquoi Gérard Longuet, homme politique, préconise l'organisation en France d'un véritable "parti industriel" pour que ceux qui produisent encore et qui pourraient le faire plus soient entendus.