Bilan précis et critique des activités et de l'influence des ONG sur l'évolution et la formation du droit international public dans les enceintes de négociation internationale. ©Electre 2024

La tenue de la réunion de l'OMC en décembre 1999 à Seattle (USA) a marqué les esprits. Depuis, les mouvements contestataires semblent s'être multipliés. Œuvrant pour le mieux-manger, le mieux-boire, le mieux-vivre, le mieux-être, le mieux-faire, les citoyens militants se regroupent en associations. Cependant ce phénomène médiatisé ne représente que la partie émergée de l'iceberg. Plus profondément, il pose des questions quant à la traduction de ces mouvements sociaux en droit, et plus spécifiquement en droit international. Doctorante en droit international public à l'université McGill de Montréal, l'auteure étudie depuis plusieurs années ces étranges acteurs du droit international que sont les organisations non gouvernementales (ONG).

Par son approche compréhensive et historique, l'auteure dresse un bilan précis et critique de l'action et de l'influence des ONG sur l'évolution et la formation du droit international public dans les enceintes de négociation internationale. Rédigé sur la base de documents parfois inédits et de première main, cet ouvrage constitue une formidable source d'informations tant il fourmille d'exemples et d'illustrations concrets. Non contente de rassembler des données d'information détaillées et précises, l'auteure se livre à une analyse rigoureuse de l'influence juridique des ONG, tant en matière d'évolution des règles d'accréditation et de participation aux conférences internationales, qu'en matière de formulation des instruments conventionnels internationaux. En abordant les questions relatives au contexte des négociations, aux moyens et aux stratégies d'influence ainsi que celles touchant aux valeurs du droit international, l'auteure allie la technique juridique et une vision plus sociologique pour élargir son champ d'analyse et livrer au lecteur les clés de l'influence des ONG sur la négociation des instruments conventionnels internationaux, plus particulièrement la Convention sur la Diversité Biologique, le Protocole sur la prévention des risques biotechnologiques, le Protocole de Madrid sur la protection de l'environnement en Antarctique, et la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.