Les contributions étudient la notion d'attribution d'une oeuvre d'art, dans ses perspectives actuelle et historique. Elles analysent les problèmes liés à cette pratique, notamment le statut juridique des experts, les erreurs attributives ou encore la responsabilité des garants puis elles proposent des solutions pour améliorer le processus d'authentification. ©Electre 2024

Dans un domaine où les données historiques ou documentaires font souvent défaut et où les valeurs économiques engagées peuvent être considérables, l'attribution d'une oeuvre (dans la majorité des cas une peinture) à un artiste ou à une personnalité spécifique représente un acte critique d'une importance capitale. L'attribution met en jeu une multiplicité de facteurs dont la maîtrise et la problématique ne cessent d'évoluer ; cette évolution a un impact direct sur le marché de l'art et sur le statut des oeuvres.

L'un des objectifs de cet ouvrage est d'analyser l'attribution, tant des oeuvres anciennes que des oeuvres d'art contemporain, dans sa pratique actuelle et dans une perspective historique ; d'examiner les problèmes majeurs liés à cette pratique, tels le statut juridique des experts, les erreurs attributives et la responsabilité des garants et des maisons de vente aux enchères, les désaveux des artistes qui renient leurs oeuvres, la légitimité des experts qui exercent une autorité dominante sur le marché de l'art, et les conflits d'intérêt.

Enfin, cet ouvrage proposera quelques solutions visant à améliorer le processus d'authentification et à renforcer la sécurité et la qualité d'expertise dans le marché de l'art.

Cet ouvrage recueille en particulier les contributions des experts suivants :

Pierre Rosenberg, de l'Académie Française, président-directeur honoraire du musée du Louvre, Eric Turquin, expert en tableaux anciens et du XIX^e siècle, Hélène Dupin, avocate au barreau de Paris, vice-directrice du groupe de travail sur les comités d'artistes de l'Institut Art et Droit, Frédéric Elsig, professeur ordinaire en histoire de l'art à l'Université de Genève, Friederike Gräfin von Brühl, docteur en droit, avocate, chargée de cours à la Freie Universität Berlin, Alessandra Donati, professeure en droit privé comparé à l'Université Milano Bicocca, Joëlle Becker, avocate et chargée d'enseignement à l'Université de Genève, et Anne Laure Bandle, docteur en droit, directrice de la FDA, avocate, chargée de cours à l'Université de Fribourg.