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Après l'abolition de l'esclavage de 1848, le gouvernement français a mis en place, de 1854 à 1862, des contrats d'engagement pour des travailleurs venus d'Afrique, d'Inde, de Chine ou de Madère, pour partir en Amérique de façon définitive. Cette thèse retrace l'histoire de cet épisode des premiers temps du colonialisme et montre comment il prolonge le système de domination de l'esclavagisme. ©Electre 2025
Entre 1854 et 1862, plus de 18 500 hommes, femmes et enfants originaires du continent africain, furent amenés en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique. Afin d'y circonscrire les changements de l'abolition de l'esclavage de 1848, le gouvernement français a mit en place l'immigration de travailleurs sous contrat d'engagement de travail en provenance de Madère, d'Inde, de Chine mais aussi d'Afrique. L'engagisme succédait alors à l'esclavagisme.
Dans ces migrations de travail, l'engagisme des Africains occupe une place singulière puisque 93 % d'entre eux furent recrutés selon le procédé dit du « rachat préalable ». Captifs, ils étaient achetés par les recruteurs français qui leur imposaient un contrat d'engagement de travail, sur lequel ces « engagés » figuraient en tant que « noirs libres ». Cette étrange liberté leur imposait une traversée de l'Atlantique pour un voyage qui s'avérerait sans retour, sinon pour une infime partie des 7 % d'entre eux partis librement.
Céline Flory a exploré de nombreuses archives, souvent inédites, afin de retracer cet épisode mal connu de l'histoire des premiers temps du colonialisme post-esclavagiste. Elle l'insère dans celle plus large des politiques impériales destinées à relever le défi de besoins persistants en main-d'oeuvre, alors que les « nouveaux libres » des colonies entendaient jouir de leur nouveau statut. L'auteur s'attache d'abord aux acteurs qui modèlent la nouvelle politique et analyse leurs ruses et leurs discours. Pas à pas, elle accompagne ensuite ces milliers de migrantes et migrants africains dans leur voyage jusqu'à leur arrivée en Amérique, puis dans leur quête d'une vie à bâtir.
Au croisement de l'histoire impériale et de l'histoire sociale, ce livre montre comment un système de domination s'est perpétué selon de nouvelles modalités une fois l'esclavage aboli ; tout en mettant en évidence la force des êtres humains à déjouer le nouveau système et à exploiter ses failles pour construire des espaces d'indépendance, voire de liberté.
Paru le : 10/04/2015
Thématique : Histoire générale Amérique du Sud
Auteur(s) : Auteur : Céline Flory
Éditeur(s) :
Karthala
Société des africanistes
Collection(s) : Hommes et sociétés
Contributeur(s) : Préfacier : Catherine Coquery-Vidrovitch
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-8111-1339-1
EAN13 : 9782811113391
Reliure : Broché
Pages : 455
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 2.0 cm
Poids: 645 g