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Capital & idéologie

Auteur : Claire Alet

Auteur (illustrateur) : Benjamin Adam


Un coup de coeur de Sophie D.

Une histoire mondiale des inégalités
« Convaincre le lecteur que l’on peut s’appuyer sur les leçons de l’histoire pour définir une norme de justice et d’égalité (…) acceptable par le plus grand nombre ».

Dans sa version essai initiale (2019), Thomas Piketty dressait l'évolution des régimes inégalitaires de l'ancien Régime à nos jours, en France, aux Etats-Unis, en Suède, en Inde, au Brésil, en Russie et au Royaume-uni.
Quel que soit le pays, les idéologies ou les spécificités, Piketty démontre que le discours national permet de justifier les inégalités avec forces arguments.
Par exemple sous l’Ancien Régime, la division entre le clergé, la noblesse et le tiers état était ainsi justifiée par le besoin de stabilité : le premier offrait les repères spirituels, la seconde la protection militaire, et le troisième la nourriture pour tous. Cette promesse de stabilité s’est souvent traduite par une sacralisation de la propriété: celle des nobles, de la bourgeoisie industrielle puis des milliardaires au patrimoine dispersé dans les paradis fiscaux.
L'histoire regorge aussi de points de rupture lorsque les inégalités deviennent intolérables, ou lorsque des idéologies alternatives permettent des mutations ou des transitions.
La révolution Française de 1789 a enfanté ainsi une société dont le degré d'inégalités était en 1914 supérieur à des données de 2019. 
Dans les années 1950 et 1960, les Etats-Unis affichaient le salaire minimum national le plus élevé du monde, tandis que des années 1930 à 1980, le taux marginal d’impôt sur le revenu culminait à 70 %-90 % pour les plus aisés. Or, la croissance était alors bien plus forte qu' aujourd’hui.
Les recettes budgétaires engrangées furent alors utilisées pour généraliser l’accès à l’éducation, remède le plus efficace pour favoriser à la fois la justice sociale et le dynamisme économique.

Belle gageure donc de mettre en bulles et en couleurs, de l'Histoire, mais aussi de l’économie, de la sociologie le tout dans différents pays et différentes époques.
Un réussite que l'on doit à Claire Alet, journaliste pour Alternatives économiques, à qui l'on doit le scénario et Benjamin Adam au dessin.
Ils utilisent la fiction à des fins didactiques et pédagogiques.
Voici donc le lecteur suivant une saga familiale qui court sur huit générations, de la Révolution française à nos jours, en quête des sources de l’impôt progressif, qui a mis du temps à s’imposer en France. Cet impôt progressif découpe les revenus et le patrimoine en tranche, chaque tranche se voyant appliquer un taux différent, le tout dans un souci de redistribution et de contribution au bien-être de la société.
Au début du XXème siècles, Jules le personnage principal de la Bd, membre fortunée de la noblesse ne goûte que peu cette démarche. Mais il y a aussi Pierre, propriétaire terrien, Marguerite la journaliste ou Christine l'enseignante qui vont traverser les époques et nous faire vivre l'évolution des richesses et des modèles sociaux.
Mais après 2 guerres Mondiales, l'idée semble trouver son chemin et amène trente ans de réussite économique- les trente Glorieuses.
L’embellie est de courte durée car réduite à néant par une révolution conservatrice, conduite aux Etats-Unis par Ronald Reagan et au Royaume-Uni par Margaret Thatcher,  engageant une vague de libéralisation économique et financière.
Le temps passe, les débats économiques évoluent, les mentalités aussi dans la famille de Jules, notre rentier. Lorsque à  la vente de la propriété familiale d’Arcachon, Léa, sa petite-fille, découvre un secret de famille lourd à porter, elle s’interroge : qu’est-ce qui, dans son mode de vie, fera honte à ceux qui la suivront ? En clair, comment peut-on agir dès aujourd’hui pour aller vers une société plus juste ?
C'est pertinent, c'est percutant, c'est teinté d'humour.
Ce sera le cadeau idéal pour ces fêtes de fin d'année car il met en avant des recherches de fond qui ouvrent l'esprit et la compréhension de notre monde actuel.


 

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Résumé

Sous forme de bande dessinée, une histoire mondiale des fondements idéologiques des systèmes inégalitaires en prise avec les enjeux politiques du début du XXIe siècle, fondée sur des sources fiscales et historiques internationales. ©Electre 2024

Capital et idéologie

D'où viennent les inégalités et pourquoi perdurent-elles ? De l'esclavage à l'hypercapitalisme, comment les sociétés humaines justifient-elles leurs régimes économiques et politiques ? Pour répondre à ces questions. Claire Alet et Benjamin Adam livrent une version accessible à toutes et tous du best-seller de Thomas Piketty. Capital et Idéologie, sous forme de saga familiale.

Pierre le propriétaire terrien, Jules le rentier. Marguerite la journaliste, Christine l'enseignante... De la Révolution à nos jours, huit générations traversent les époques pour nous faire vivre l'évolution des richesses et des modèles sociaux. Jusqu'à Léa, jeune femme contemporaine qui va découvrir le lourd secret à l'origine du patrimoine familial. La petite histoire rejoint alors la grande.

Une enquête limpide et teintée d'humour pour comprendre l'œuvre de Thomas Piketty dont les analyses et les propositions bousculent la pensée économique depuis vingt ans.

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Fiche Technique

Paru le : 18/11/2022

Thématique : Economie générale

Auteur(s) : Auteur : Claire Alet Auteur (illustrateur) : Benjamin Adam

Éditeur(s) : Seuil
Revue dessinée

Collection(s) : Bandes dessinées

Contributeur(s) : Auteur adapté : Thomas Piketty

Série(s) : Non précisé.

ISBN : 978-2-02-146957-8

EAN13 : 9782021469578

Reliure : Broché

Pages : 172

Hauteur: 26.0 cm / Largeur 20.0 cm


Épaisseur: 2.2 cm

Poids: 674 g