W. Wundt expose le résultat de ses découvertes après dix années d'observation et d'études et corrige parfois les travaux de ses prédécesseurs. Il soutient une psychologie engagée dans les voies de la science qui laisse de côté les abstractions pour les faits. Ce volume présente le système psychologique de l'auteur, fondé sur le concept d'aperception. ©Electre 2024

Ce second volume de l'ouvrage de Wilhelm Wundt (1832-1920) intitulé Grundzüge der physiologischen Psychologie est la partie proprement psychologique de son oeuvre. Il y traite de la formation des représentations, de la conscience et du cours des représentations, de la volonté et des actes extérieurs de la volonté, de l'origine du développement intellectuel pour finir sur l'examen des hypothèses métaphysiques concernant les rapports entre l'âme et le corps.

C'est dans ce volume que le système psychologique de Wundt, fondé sur le concept d'aperception, apparaît clairement pour la première fois. L'aperception occupe une place centrale dans son système de psychologie en cela qu'elle est liée à sa conception volontariste de l'activité humaine. Indépendamment de la façon dont nous avons simplement conscience d'une représentation le besoin se fait impérieusement sentir de donner un nom particulier à la saisie de cette représentation par l'attention. Par analogie avec la distinction que les physiologistes établissent entre le champ visuel, qui est large mais vague, et le point visuel, qui est étroit mais précis, Wundt admet dans la conscience une distinction entre la perception et l'aperception. Ce qui entre dans la conscience d'une manière générale est perçu, ce qui entre dans l'attention est aperçu. L'attention représente donc le moment le plus élevé de la vie mentale. Soumise à des influences externes ou internes, physiologiques ou psychologiques, elle est toujours accompagnée d'un sentiment de tension. La volonté humaine n'est autre chose que ce pouvoir, Wundt se sert d'ailleurs à peu près indifféremment pour le désigner des mots «Aperception» et «Wille». Wundt pense, avec Leibniz et Kant, que l'aperception est le fondement de la conscience de soi. L'activité aperceptive ne se borne pas à augmenter la précision et la netteté de nos représentations, en les maintenant au point de vision distincte de la conscience ; elle les modifie, les élabore et les synthétise.

Il s'agit de la reproduction fac simile de la seconde édition (1880) en deux volumes de l'ouvrage de Wundt. Le texte est précédé d'une longue introduction qui reproduit l'analyse critique que Théodule Ribot (1839-1916) a faite du livre dans sa première édition (1874).

Ce livre s'adresse aux psychologues et aux historiens curieux de découvrir l'oeuvre fondamentale du fondateur de la psychologie scientifique moderne.