A travers des témoignages de proches, l'auteure relate la vie quotidienne de John Fitzgerald Kennedy, de sa femme Jacky et de leurs deux enfants, John et Caroline, depuis son élection comme président des Etats-Unis à son assassinat le 22 novembre 1963. ©Electre 2025

LA VIE PRIVÉE DES Kennedy À LA MAISON-BLANCHE

Entrés dans l'Histoire à la suite de la tragédie de Dallas, symboles des sixties, John et Jackie ont séduit les États-Unis et le monde entier. Mais dans le secret de la Maison-Blanche se nouent les fils d'une autre histoire.

Derrière l'image glamour d'un couple jeune et séduisant, les souffrances d'une femme trompée.

On savait Jackie belle, élégante, intelligente, cultivée. Sally Bedell Smith dévoile, à l'occasion du 10^e anniversaire de sa mort, une autre Jackie. Une femme secrète, blessée, mais digne, qui a su étouffer sa détresse pour les besoins de la politique. Une première dame « trahie » par un mari volage, qui avait appris à vivre avec. Non sans mal parfois. « John est formidable dans sa vie politique, croyez-vous qu'il vaudra un jour quelque chose dans sa vie privée ? » Cette confession à un de ses amis en dit long sur ce qu'elle a vécu.

Entre les femmes et la politique, les deux maîtresses de John, Jackie se sent exclue. En coulisse, le drame couve. John souvent absent, Jackie est délaissée, dépressive. Nerveuse et angoissée, elle fume énormément - ses doigts sont noircis par la cigarette -, elle achète compulsivement des robes.

Le drame de John : en public, John donne l'image d'un homme vigoureux, dans la force de l'âge ; mais de santé fragile, il fait illusion grâce à des injections régulières de cortisone, amphétamines, antidouleurs. Atteint d'une maladie rare depuis son enfance, fragilisé par l'ostéoporose, il est plusieurs fois opéré. Pourtant, il souffre de plus en plus. Parallèlement à sa vie de pouvoir, il mène une vie de plaisir, de libertin. Jamais il ne renoncera à sa passion des femmes.
Autre drame, la mort, à la naissance, de leur troisième enfant, Patrick, quelques semaines avant le voyage à Dallas et l'assassinat de JFK.

« Je savais que je connaîtrais la déception, le chagrin, mais je décidai que ce chagrin vaudrait la douleur », raconte Jackie.

« Je suis surpris d'avoir été choisi par cette femme aussi intelligente, littéraire, profonde », avoue John.