L'émergence du sionisme et la déclaration Balfour
A la fin du XIXe siècle, l’Europe est agitée par des mouvements nationalistes. Les juifs sont établis un peu partout sur le continent, mais la majorité vit en Russie qu'ils fuient face aux pogroms. Le sionisme émerge, notamment avec Léon Pinsker. L’émigration vers la Palestine commence : environ 80 000 y seront installés à la fin de la Première Guerre mondiale.
Le 2 novembre 1917 sera une étape importante dans l’histoire du sionisme. Arthur Balfour, le ministre des Affaires étrangères britannique, écrit et annonce dans une lettre "l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif ". C’est la première fois que le sionisme bénéficie de la garantie d’un État. La déclaration Balfour est validée en 1922 par la Société des Nations qui donne au Royaume-Uni un mandat pour l'administration de la Palestine.
Mais les Anglais s’étaient aussi engagés auprès des arabes, en leur promettant un Etat indépendant. Cette époque marque les prémices du conflit qui dure jusqu’à aujourd’hui.
Dans l’entre-deux-guerres, les révoltes sanglantes arabes se succèdent contre les Britanniques et l’immigration juive qui s’amplifie face à l’antisémitisme croissant en Europe. Le génocide juif qui tue 6 millions de personnes accentue les mouvements vers la Palestine. Au sortir de la guerre, le territoire compte environ 553 000 Juifs pour 1 240 000 Arabes.
Le 29 novembre 1947, l’ONU met fin au mandat britannique en Palestine et se prononce en faveur de la création d’un Etat juif et d’un Etat palestinien, avec Jérusalem restant sous contrôle international (33 votes pour, 13 contre, et 10 abstentions).
Le vendredi 14 mai 1948, le mandat britannique prend fin et la naissance de l’État hébreu est proclamée à Tel Aviv, par David Ben Gourion, alors président du Conseil national juif.