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Certains courants de pensée veulent humaniser l'animal, aligner sa condition sur celle de l'homme et que soient attribués à la bête la personnalité juridique, des droits humains et la dignité. Cette proposition porte en elle le risque de l'animalisation de l'homme. Il faut maintenir la frontière homme-animal et la primauté de l'être humain en raison de la conscience de la vulnérabilité humaine. ©Electre 2024
La tradition occidentale a édifié une frontière intangible entre l'Homme et l'animal, a fait de l'un l'antithèse de l'autre : le premier a été dit un individu supérieur, un être-tout, le second un individu inférieur, un être-rien. Le Droit a relayé ce dualisme : il a institué l'Homme en tant que personne et sujet de dignité ; il a installé l'animal dans la catégorie des choses, et lui a assigné une valeur seulement utilitaire. Des contestations, cependant, s'élèvent : certains veulent humaniser l'animal, aligner sa condition sur celle de l'Homme ; ils désirent que soient attribués à la bête une dignité, la personnalité juridique et plusieurs des droits subjectifs humains. Cette tentation humanisante, toutefois, doit être récusée, car elle porte le péril de l'animalisation de l'Homme : à égaliser les conditions de l'humain et de l'animal, on risque, en effet, plutôt que de traiter la bête comme un Homme, de traiter l'humain comme une bête. Il faut donc, impérativement, maintenir la frontière Homme/animal : non pas au motif de la supériorité de l'Homme sur la bête, mais pour éviter qu'à l'Homme, si fragile, si vulnérable qu'il est, il soit fait une condition animale. Cependant, l'animal est lui aussi un être vulnérable, qui peut faire l'objet de traitements contraires à son essence même. Cette essence animale, il est proposé de l'appeler l'« esséité ». Une esséité qui, pour ne pas se confondre avec la dignité humaine et ne pas commander la personnification juridique de l'animal, appellerait par contre l'instauration, au profit de la bête, d'une protection pénale absolue : n'interdisant pas son institution en tant que chose juridique, elle prohiberait catégoriquement, en revanche, tous agissements ou pratiques via lesquels l'animal serait ramené au rang de chose pure, c'est-à-dire à l'état de matière inerte, insensible, de simple substance vide de respectabilité.
Paru le : 25/02/2016
Thématique : Grands thèmes droit public
Auteur(s) : Auteur : Pierre-Jérôme Delage
Éditeur(s) :
Mare & Martin
Collection(s) : Bibliothèque des thèses Droit privé & sciences criminelles
Contributeur(s) : Préfacier : Jean-Pierre Marguénaud - Préfacier : Loïc Cadiet
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-84934-194-0
EAN13 : 9782849341940
Reliure : Broché
Pages : 1014
Hauteur: 24.0 cm / Largeur 16.0 cm
Épaisseur: 5.0 cm
Poids: 1554 g