L'étude montre comment le surréalisme, longtemps tourné vers l'exploration de l'intérieur, découvre dans les années 1930 la nécessité de partir à la rencontre de la nature, "l'inconnu extérieur", instaurant ainsi un lien entre la psychanalyse et l'anthropologie. ©Electre 2024
« Nature, la poésie nie tes règnes » déclarait en 1924 André Breton, qui humiliait ainsi toute tentation de retour à la vieillerie poétique des Grandes-Têtes-Molles condamnée par Rimbaud et Lautréamont. Premier surréaliste sans le savoir, Apollinaire se proposait pourtant de « revenir à la nature même ». « Quand l'homme a voulu imiter la marche, il a créé la roue qui ne ressemble pas à une jambe. » Revenir à la nature par une roue de bicyclette, telle pourrait être la trajectoire du surréalisme, du culte de l'artifice baudelairien à « l'écart absolu » - écart de ceux qui, partis pour découvrir la beauté moderne dans les passages parisiens, découvrirent, en Amérique même, le « plein-air physique et mental » qu'ils s'étaient contentés de rêver.
Paru le : 21/12/2016
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Emilie Frémond
Éditeur(s) :
Classiques Garnier
Collection(s) : Etudes de littérature des XXe et XXIe siècles
Série(s) : Le surréalisme au grand air
ISBN : 978-2-8124-5016-7
EAN13 : 9782812450167
Reliure : Broché
Pages : 576
Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm
Épaisseur: 2.5 cm
Poids: 692 g
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