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BeauvoiRRR !

A l'occasion des 110 ans de sa naissance et de son entrée en Pléiade, reparlons du Castor, et de celles qui, par la pensée, sont ses amies...
Une actualité de Anaïs
Publié le 14/05/2018
BeauvoiRRR comme la première Riot GiRRRl, BeauvoiRRR éternellement moderne, jeune, éternelle curieuse, éternelle amoureuse, éternelle révoltée.
Ecrivain, philosophe, femme engagée, existentialiste, théoricienne du féminisme dont elle reste l'icône française... Oui, Simone de Beauvoir, auteur du Deuxième Sexe, agrégée de philosophie en 1929 (deuxième, après Jean-Paul Sartre, de 3 ans son aîné), n'a pas perdu son temps et restera l'un des plus beaux esprits jamais révélé.

Toutefois, il nous paraît important de sortir du portrait public et académique de Simone de Beauvoir et de rappeler que ses écrits autobiographiques, publiés en Pléiade le 17 mai 2018, montrent un être de chair et de sang tout autant qu'une femme d'une très grande puissance cérébrale.

Pour qui, comme moi, aurait lu et relu Mémoires d'une jeune fille rangée, La Force des choses, La Force de l'âge, sait que le Castor (surnom donné par Sartre) fut surtout une femme d'une très grande vitalité.
Son appétit de vivre, son immense curiosité pour la vie et les autres, fera d'elle une femme toujours jeune car toujours ouverte, prête à découvrir, explorer, rencontrer, comprendre.

Quelle inspiration, que l'ont ait 15, 35 ou 50 ans !

Simone voyagea beaucoup, en France, seule, accompagnée. Qu'elle soit envoyée à Marseille comme professeur ou qu'elle rejoigne Sartre en permission pendant la guerre, Simone cherche l'aventure et "épuise" les lieux à découvrir.
Comprendre ! comprendre ! découvrir ! voir !
La vue était le sens qui lui était le plus indispensable, et sa littérature fut nourrie par son regard acéré. L'Amérique au jour le jour, malheureusement épuisé, mais peut-être découvert par chance en brocante un petit matin frais, vous ravira par ses descriptions de villes, de peaux, de couleurs, de textures. Car Simone, qui débarque seule en 1947 à New York, ne reste pas dans sa chambre d'hôtel à attendre qu'on la sorte. Elle arpente les quartiers, rentre dans les clubs, boit, seule, fume, et puis rencontre Nelson Algren, mauvais garçon bagarreur et écrivain maudit. C'est le coup de foudre, dont nous retrouvons les traces dans Lettres à Nelson Algren. Découverte amusante d'une Simone amoureuse, passionnée, adorablement ridicule parfois, généreuse.

Ses écrits personnels, ses essais et ses articles, sont probablement ses plus grands travaux, et parlerons, à tout jamais, aux nouvelles générations, resteront à tout jamais, vifs, brillants, une immense inspiration, en grand souffle d'appétit de vivre.

Afin de régaler votre curiosité, nous vous proposons de retrouver ci dessous ses œuvres majeures, ainsi que des textes qui, par leur intelligence, leur révolte, leur féminisme, nous semblent être de bons compagnons pour le Castor... Bonne lecture !

Les grands écrits de Simone de Beauvoir

Femmes RRRévoltées !