Les rénovations, voire reconstruction complète à l’image de L’Hermione, permettent d’envisager les aventures qu’ont pu vivre les Vikings, Ulysse, Christophe Colomb, Magellan, Bougainville, La Pérouse ou James Cook. De déconvenues en découvertes, ils ont tous contribués à la cartographie des océans, à l’histoire de la navigation et du commerce et à la connaissance du monde. Explorateurs, militaires ou commerçants, ils auront sans aucun doute croisé la route de quelques pirates, en particulier au XVIIIe siècle. Ceux-ci ne sont toutefois pas à confondre avec les corsaires, mandatés par leur gouvernement, pour attaquer des bateaux ennemis en temps de guerre. Les grandes routes maritimes, leurs dangers et atouts, se sont dessinées au fil des siècles, générant leur lot de mythes et légendes, gardant en mémoire les services rendus par la Santa Maria, la Boudeuse ou le Mayflower pour ne citer qu’eux.
En regardant l’histoire de la navigation, on comprend mieux tout le respect qu’inspirent les vieux gréements et la volonté de les garder vivants. Le projet colossal de la reconstruction de la frégate de La Fayette, l’Hermione, est instructif à plus d’un titre en termes de savoir-faire et de culture. Ce défi humain, après 16 ans de travail intense et minutieux au chantier naval de Rochefort, se poursuit désormais en mer. En navigation, elle embarque 56 volontaires à son bord aux côtés d’un équipage professionnel constitué de 15 personnes.
À son image, nombre de vieux gréements deviennent aujourd’hui des navires écoles (pour volontaires ou officiers) ou participent à la recherche scientifique, tels El Gaélon (Galion espagnol du XVIIe s), le Krusenshtern (4 mâts barque russe de 114m), le Belem (3 mâts barque français) ou l’Atyla (Goélette à hunier).
Une bibliographie spéciale qui, nous l’espérons, vous embarquera mentalement au large, hissant les voiles sur le pont, parés pour l’aventure !