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Hissez haut les voiles !

Publié le 27/06/2018
Pour ses 20 ans, Bordeaux fête le vin avait convié une trentaine de vieux gréements à faire escale au port de la Lune, redonnant aux quais leurs allures d’antan. Six d’entre-eux, dont le célèbre Belem et l’Arawak, thonier en bois basé à Lormont, bouclaient la Tall Ships Regata partie de Liverpool le 23 mai dernier. Une occasion rare de découvrir différentes architectures navales et les rudiments de la vie à bord. Embarquer sur un de ces navires emblématiques, c’est revivre une part d’histoire et stimuler son imaginaire !
De tout temps, les hommes ont eu à cœur de prendre la mer pour commercer, découvrir de nouvelles terres, asseoir leur suprématie économique ou militaire, fuir et, plus récemment, se fixer des défis. Leurs bateaux ont évolué au gré de leurs connaissances et des conditions rencontrées alors qu’ils s’éloignaient des cotes… Barques, caraques, caravelles, goélettes, galions, bricks ou clippers, de un à sept mats pour les plus rares, gréés de voiles carrées, austronésiennes, latines ou à corne. Les vieux voiliers sont propres aux cultures qui les ont pensés et construits, mais aussi à leur destination.

Les rénovations, voire reconstruction complète à l’image de L’Hermione, permettent d’envisager les aventures qu’ont pu vivre les Vikings, Ulysse, Christophe Colomb, Magellan, Bougainville, La Pérouse ou James Cook. De déconvenues en découvertes, ils ont tous contribués à la cartographie des océans, à l’histoire de la navigation et du commerce et à la connaissance du monde. Explorateurs, militaires ou commerçants, ils auront sans aucun doute croisé la route de quelques pirates, en particulier au XVIIIe siècle. Ceux-ci ne sont toutefois pas à confondre avec les corsaires, mandatés par leur gouvernement, pour attaquer des bateaux ennemis en temps de guerre. Les grandes routes maritimes, leurs dangers et atouts, se sont dessinées au fil des siècles, générant leur lot de mythes et légendes, gardant en mémoire les services rendus par la Santa Maria, la Boudeuse ou le Mayflower pour ne citer qu’eux.

En regardant l’histoire de la navigation, on comprend mieux tout le respect qu’inspirent les vieux gréements et la volonté de les garder vivants. Le projet colossal de la reconstruction de la frégate de La Fayette, l’Hermione, est instructif à plus d’un titre en termes de savoir-faire et de culture. Ce défi humain, après 16 ans de travail intense et minutieux au chantier naval de Rochefort, se poursuit désormais en mer. En navigation, elle embarque 56 volontaires à son bord aux côtés d’un équipage professionnel constitué de 15 personnes.

À son image, nombre de vieux gréements deviennent aujourd’hui des navires écoles (pour volontaires ou officiers) ou participent à la recherche scientifique, tels El Gaélon (Galion espagnol du XVIIe s), le Krusenshtern (4 mâts barque russe de 114m), le Belem (3 mâts barque français) ou l’Atyla (Goélette à hunier).

Une bibliographie spéciale qui, nous l’espérons, vous embarquera mentalement au large, hissant les voiles sur le pont, parés pour l’aventure !

Généralités, navigation et vieux gréements

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