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Le Génie Caravage

Publié le 22/07/2010
Un hommage à l'immense Caravage qui disparut voilà 400 ans.

Mythe de son vivant, Le Caravage a révolutionné la peinture de son temps en substituant aux artifices du maniérisme un art puissamment réaliste. Son style se caractérise par un naturalisme poussé à l'extrême, un sens dramatique de la composition, une science virtuose du clair-obscur, la participation émotionnelle du spectateur qui vise à abolir la distance entre le tableau et le spectateur.
Il cherche avant tout la vérité (celle des corps et de la nature physique de la réalité) et l'expression exacerbée des sentiments quitte à bousculer les conventions et à choquer. Nicholas Poussin a même déclaré que Le Caravage avait détruit la peinture tout en précisant qu'il possédait l'art de peindre tout entier.

Sa peinture connut une diffusion rapide dans toute l'Europe et donna naissance au caravagisme, un courant pictural de la première moitié du XVIIème siècle qui reprend la science dramatique, l'usage du clair-obscur et de nombreux sujets inventés par le maître comme La Diseuse de bonne aventure, Les Tricheurs ou le Concert.
Parmi ces artistes de l'école caravagesque, on peut citer Bartolomeo Manfredi, Valentin de Boulogne, Nicolas Tournier, George de La Tour, José Ribera ou Francisco Zurbaran.

Le Caravage, né à Milan en 1571, s'installe à Rome en 1592. Son immense talent éclate aux yeux de tous avec la commande en 1599 de la décoration de la chapelle Contarelli à l'église Saint-Louis des Français. Il signe ensuite de nombreux chefs-d'œuvre tels que La conversion de saint Paul et Le crucifiement de saint Pierre à Santa Maria del Popolo ou La mise au tombeau conservée à la pinacothèque du Vatican. Une querelle qui se termina par la mort de Ranucccio Tomassoni en mai 1606 l'obligea à fuir Rome. Il se refugia successivement alors à Naples, Malte, Syracuse, Messine, Palerme puis de nouveau à Naples, parsemant son périple de chefs-d'œuvre tels que la Décollation de saint Jean-Baptiste (Malte) ou les Funérailles de sainte Lucie (Syracuse). La légende raconte qu'il erra en plein soleil sur la plage de Porto Ercole avant de mourir quelques jours plus tard, le 18 juillet 1610. Un génie venait s'éteindre.

Bibliographie