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L'URSS de Staline

Publié le 12/04/2011
Mars 1953, la France et l'Europe décrètent un deuil national, le « petit père des peuples est mort ». Comment ce modeste fils d'un cordonnier géorgien devint l'homme le plus puissant de la Russie des soviets ?
D'une formation intellectuelle et politique médiocre, maniant avec difficulté la langue russe, Staline réussit tout de même à s'imposer rapidement comme l'un des lieutenants incontestés du premier cercle de Lénine.
Commissaire aux nationalités, une fois la Révolution d'Octobre stabilisée, il déploie son ambition d'accéder aux plus hautes marches de la sphère soviétique. En 1924, Staline devint le premier secrétaire du parti communiste. Mais à quel prix ?
Il s'appuie tour à tour sur Zinoviev et Kamenev pour évincer Trotski, l'un de ses plus farouches opposants qu'il fait assassiner à Mexico. Puis il se débarrasse de ses sbires.
Maître incontesté de l'URSS en 1929, il lance des grands programmes pour moderniser la Russie soviétique (plans quinquennaux, industrie lourde). Mettant en place la collectivisation complète de l'économie, il organise la dékoulakisation des campagnes qui fera des milliers de morts. En 1935, il y a entre 6 à 10 millions de détenus au sein des goulags. C'est l'épuration de la vieille garde bolchévique, des vieux révolutionnaires, des premiers compagnons de Lénine.
La Seconde Guerre Mondiale est déclarée après l'invasion de la Pologne en 1939.
Contre toute attente, après avoir signé le pacte germano-soviétique avec l'URSS, Hitler retourne ses forces en 1941 contre les Soviets. Réhabilitant le sentiment patriotique, Staline engage les Soviétiques dans une guerre implacable avec des combats qui se déroulent rue par rue. La bataille de Stalingrad qui s'engage en septembre 1942 (et dure jusqu'en février 1943) est un tournant décisif pour la seconde Guerre Mondiale, moins par ses conséquences militaires immédiates que par son retentissement psychologique.
Cette bataille marquant le reflux des forces de l'axe, entraine un nouveau culte du chef soviétique, Joseph Staline devient « le génial Staline de Stalingrad à Berlin ». Fort de son aura international, il impose sa griffe sur la carte du monde à Yalta en 1945.
Organisant tout au long de son règne des purges massives destinées à éliminer d'éventuels opposants, Staline s'éteint en mars 1953.
L'arrivée de Khrouchtchev au pouvoir marque une césure avec l'époque du Tsar rouge. En effet, les vérités staliniennes sont battues en brèche. Après avoir voulu de manière paranoïaque et mégalomane organiser l'écriture de sa biographie et le culte de sa personnalité, les nouvelles publications de l'historiographie contemporaine nous permettent d'éclairer ce que fut la réalité historique de la donne stalinienne.

Biographies de Joseph Staline

Le stalinisme

La Russie pendant la seconde Guerre Mondiale