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La Petite Vermillon : du style, de l'élégance, du panache !

Achetez deux bons livres, repartez avec un beau sac offert !
Une actualité de Anaïs
Publié le 31/05/2018
Sous des couvertures colorées et graphiques, se déploient avec un grand raffinement de la langue des textes puissamment originaux. Quelques mots puisque nous aimons tant découvrir et redécouvrir des textes sélectionnés avec soin, qu'ils soient d'auteurs classiques ou contemporains, toujours un peu en marge, pour réveiller notre amour de la langue.
Enfant terrible des éditions La table ronde dont elle est l'émanation et le prolongement en petit format et à petit prix, La petite Vermillon est une collection qui en a sous le capot.

Derrière ses airs de petite fille sage (because des très belles plumes, graves et somptueuses, d'Anouilh à Genevoix en passant par Trapiello), la Petite Vermillon a une chipie, et c'est ce qui fait tout son charme.

Du Sourire contenu, polar gouailleur que nous devons au très libertaire Serge Quadruppani à La nuit myope, polar non moins argotique -et qui craque sous la dent- d'ADG, auteur à la plume géniale mais aux idées nauséabondes (qui arrêterait de lire Céline ?)...la collection est un réservoir de pépites.
Le genre de livres où la langue est aussi bien maîtrisée qu'elle se renouvelle, dans des accès totalement jubilatoires, comme dans le différent, le poétique, que dis-je, le somptueux Daimler s'en va, premier roman paru en 1988 de Frédéric Berthet.

Car La Petite Vermillon c'est aussi la conscience que les feuilles tombes, les saisons passent, et que les trésors d'hier seront les pépites de demain.

Un travail de réédition qui prouve là encore qu'on peut faire les 400 coups en littérature et avoir une tête bien faite, en l'occurrence celle d'Alice Déon, directrice de la collection et des éditions La table ronde et de Jérôme Leroy, auteur et lecteur singulier, qui pour la seconde fois propose la réédition d'une poignée de textes qu'il affectionne intimement, et dont il rédige la préface.

Nous n'oublierons pas de dire que La Petite Vermillon publie également Kerouac et Stevenson, des essais (de Jacques Ellus par exemple)et que l'une de nos plus belle découverte cette année a été Deux remords de Claude Monet de l'élégant et raffiné Michel Bernard, dont nous attendons avec impatience la sortie en poche de Le bon coeur, roman sur Jeanne d'arc d'une pureté et d'un humanisme sans pareil.

La plus punk des éditions bien élevée en quelque sorte.

Nous les aimons TOUS