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Mère Teresa

Publié le 01/09/2010
Alors que l'on vient de fêter le centenaire de la naissance de Mère Teresa, son procès de canonisation refait surface onze ans après son ouverture par Jean-Paul II. L'occasion pour nous de revenir sur le destin exceptionnel de la «Mère des pauvres».
Par mon sang, je suis albanaise. Par ma nationalité, indienne. Par ma foi, je suis une religieuse catholique. Pour ce qui est de mon appel, j'appartiens au monde. Pour ce qui est de mon cœur, j'appartiens entièrement au Cœur de Jésus.” Cette célèbre citation résume bien le parcours humanitaire et spirituel de Mère Teresa qui, dès son "appel" en 1946, l'exhortant de "servir Dieu parmi les plus pauvres des pauvres", n'aura de cesse d'incarner le message d'Amour de l'Évangile en se donnant totalement aux plus démunis.

Agnès Gonxha Bojaxhiu, issue d'une famille de paysans catholiques d'origine albanaise, est née le 26 août 1910 au Kosovo. Dès l'âge de douze ans, elle commence à ressentir le désir de se consacrer à Dieu. A dix-huit ans, elle entre au couvent de l'ordre missionnaire des sœurs de Notre-Dame de Lorette en Irlande, puis elle est envoyée en Inde l'année suivante. Après deux années de noviciat à Darjeeling où se trouve la maison de formation des novices de sa communauté, Agnès prononce des vœux temporaires et prend le nom de Sœur Teresa en référence à Thérèse de Lisieux. Elle part ensuite à Calcutta enseigner la géographie à l'école Sainte-Marie.
Le 10 septembre 1946, au cours d'un voyage en train de Calcutta à Darjeeling, elle reçoit, selon ses mots, « l'appel dans l'appel » et décide de se consacrer à aider les plus pauvres.
En 1948, elle s'installe dans un bidonville (Taltola) avec quelques autres religieuses qui l'ont suivie. Elle crée la fondation des Missionnaires de la Charité, établie officiellement dans le diocèse de Calcutta en 1950, et prend désormais le nom de Mère Teresa.

Durant plus de 40 ans, sa vie sera consacrée aux pauvres, aux malades, aux laissés pour compte et aux mourants. Dès le début des années 1960, Mère Teresa commence à envoyer ses sœurs dans d'autres régions de l'Inde, puis crée des fondations à Rome et en Tanzanie et finalement sur tous les continents. Dans les années 1980 et 1990, elle ouvre des maisons dans presque tous les pays communistes, y compris l'ancienne Union Soviétique, l'Albanie et Cuba.
Son travail humanitaire d'une rare ampleur sera récompensé à de nombreuses occasions, notamment par le prix indien Padmashri en 1962 et surtout le Prix Nobel de la Paix en 1979. Les médias commencent alors à suivre ses activités avec un intérêt grandissant.
Durant les dernières années de sa vie, malgré des problèmes de santé de plus en plus sérieux, Mère Teresa continue à gouverner sa congrégation et à répondre aux besoins grandissants des pauvres à travers le monde. En 1997, les sœurs de Mère Teresa sont au nombre d'environ 4000, établies dans 610 fondations réparties dans 123 pays du monde. A cela s'ajoutent les différentes branches que Mère Teresa a fondées : Les Frères Missionnaires de la Charité (1963), la branche contemplative des Sœurs (1976), les Frères Contemplatifs (1979) et les Pères Missionnaires de la Charité (1984).

Mère Teresa meurt le 5 septembre 1997 à l'age de 87 ans. Elle reçoit du gouvernement indien les honneurs de funérailles officielles et son corps est enterré dans la maison mère des Missionnaires de la Charité. Sa tombe devient rapidement un lieu de pèlerinage et de prière pour les gens de toute foi, riches et pauvres.

Moins de deux ans après sa mort, dû à la réputation de sainteté largement répandue de Mère Teresa et au rapport des faveurs reçues, le Pape Jean Paul II permit l'ouverture de sa cause de canonisation.