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Francis Scott Fitzgerald, l'incarnation du talent incompris

Publié le 25/10/2012
Au mois de septembre 2012, Francis Scott Fitzgerald faisait son entrée dans la prestigieuse collection de la Pléiade, l'occasion pour nous de vous présenter cette grande figure de la littérature américaine du XXème siècle.À noter : une grande journée d'études sera consacrée à F. S. Fitzgerald, dans les salons Albert Mollat, le vendredi 26 octobre, dés 10h du matin.
Né dans le Minnesota en 1896, Francis Scott Key Fitzgerald sera, sa vie durant, fasciné par l'argent et rêvera de gloire. Issu d'une famille pauvre et n'ayant aucune compétence athlétique, il se consacre à l'écriture et publie dès l'âge de 15 ans dans le journal de son établissement scolaire des poèmes et des nouvelles.

Son rêve de jeunesse se réalise puisqu'il intègre l'une des plus prestigieuses universités américaines : Princeton. C'est d'ailleurs dans ce temple du savoir qu'il connaît ses premières désillusions, notamment d'ordre social car son immaturité l'empêche de s'intégrer. Ce premier échec est vite balayé l'année suivante où il fait des rencontres et surtout commence à écrire pour un magazine humoristique, Le Princeton Tiger et pour le Nassau Literaly Magazine. En revanche, se consacrant pleinement à la poésie, il quitte l'établissement sans diplôme.

Lorsque les États-Unis entre en guerre en 1917, Francis Scott Fitzgerald s'engage avec enthousiasme, l'armée étant le moyen le plus simple pour réaliser ses rêves de gloire. Néanmoins, et il le regrettera amèrement, il évite les combats car la guerre se termine à quelques jours de son départ.

Plus tard, il séduit une jeune femme d'un tempérament assez excentrique, Zelda Sayre, avec l'ébauche d'un roman, Le Romantique égoïste (paru sous le titre L'envers du Paradis). En l'épousant débute une vie extravagante qui le transforme en play-boy, image fortement nuisible pour la vente de ses ouvrages dans lesquels la passion vécue est en leur centre.

Bien que ce roman contienne quelques lacunes, il devient un véritable succès et fait de son auteur le représentant de L'ère du Jazz. Avec l'argent de cette première publication, le couple s'installe en France, plus précisément à Paris et sur la Côte d'Azur où il écrit le fameux Gatsby le Magnifique. Incontestablement, Francis Scott Fitzgerald fait son autobiographie dans chacun de ses ouvrages. Il n'est donc pas surprenant, en lisant cette satire de la société américaine exclusivement fondée sur l'argent, d'entrevoir d'une manière idéalisée son amour pour Zelda. Ernest Hemingway est son premier lecteur et se montre enthousiaste, tout comme son éditeur, Maxwell Perkins. Pourtant, et bien que les critiques soient élogieuses, le roman n'est pas un succès en terme de ventes.

Éternel angoissé, il écrit en 1922 dans Les Heureux et les damnés la nostalgie des combats manqués et comment il trouve consolation au fond d'une bouteille. Ce portrait, que l'on pourrait juger néfaste, est perçu avec beaucoup de lucidité et de fascination pour sa propre destruction, comme l'avait fait avant lui Musset.

Tout va de mal en pis puisque Zelda, qui souffre de schizophrénie, doit être internée. Il évoque cette dépense qui va beaucoup peser sur ses finances dans La Fêlure. Francis Scott Fitzgerald se réfugie de plus en plus dans l'alcool, fait une dépression, mais parvient tout de même à écrire Tendre est la nuit considéré aujourd'hui comme son chef-d'œuvre. Malheureusement, ce roman ne fait pas exception à la règle : les meilleurs livres de Fitzgerald ne sont pas ceux qui se vendent.

En 1940, l'auteur fait un arrêt cardiaque à Hollywood où il est devenu scénariste, un métier qu'il détestait. Seul, oublié et pauvre, il laisse derrière lui le Dernier Nabab inachevé. Zelda le rejoint quelques années plus tard lors d'un incendie qui ravage son sanatorium.

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