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L'astrologie à travers le temps

Publié le 02/11/2010
Depuis toujours, le ciel a intrigué l'homme. La succession du jour et de la nuit, le rythme des saisons et l'ensemble des métamorphoses cycliques de la nature étaient associés au ciel qui très vite inspirèrent à l'homme des mythes et des légendes faites de dieux, de démons et de héros...
Depuis les plus vieilles civilisations de Chine et de Mésopotamie, l'étude et l'observation des astres a évolué en adéquation avec les progrès de l'homme, s'enrichissant de nouvelles connaissances et des avancées techniques.

C'est en Mésopotamie il y a plus de 5000 ans que naît l'astrologie, alors utilisée en tant que prise de décision politique. Ils inventent la sphère zodiacale et fixent la semaine de sept jours. Les astrologues présents à la cour tentent de décrypter le langage des astres afin de connaître le sort que leur réservent les divinités, listant et conservant les présages célestes par centaines dans les bibliothèques royales.

Vers 1500 avant Jésus-Christ, les Égyptiens, par l'observation des astres, notamment Sirius, prédisent la venue des crues du Nil et peuvent également dater le début du cycle annuel. Ils sont les premiers à mettre en place un calendrier découpant l'année en 12 mois et en 360 jours (plus 5 jours intercalaires placés à la fin du calendrier), les mois étant eux-même découpés en 3 décans.
Fortement influencés par les Grecs et les Babyloniens, les Égyptiens adopteront des croyances liées à l'agencement des constellations et ne tarderont pas à faire apparaître les premiers zodiaques dans les temples, les tombes privées et les sarcophages.

C'est avec la Grèce et Rome que l'astrologie va considérablement se démocratiser en explorant les liens entre l'homme, le cosmos et les Dieux. Née de la rencontre de l'esprit grec et du double héritage babylonien et égyptien, une véritable théologie astrale va se mettre en place. A la croisée de la philosophie, de la science et de la religion, l'astrologie helléniste exercera une forte influence en Orient et en Occident et posera les bases de l'astrologie moderne.
Les douze signes actuellement utilisés existent déjà à cette époque, la position des planètes est située de manière de plus en plus précise et les astrologues rajoutent une division supplémentaire de douze maisons qui donnera naissance aux premiers thèmes astraux individualisés. En observant le ciel au moment de la naissance, il est alors possible de décrire le tempérament du citoyen grec ou romain, d'évaluer la durée de sa vie ou encore de prévoir ce qui concerne ses biens, sa vie sociale, professionnelle ou affective.
En s'intéressant ainsi à l'être humain de sa naissance à sa mort, l'astrologie n'est plus seulement affaire de science et de politique, mais acquiert une nouvelle dimension sociale et religieuse, en lien avec les idées grecques de liberté et de démocratie. Le savant du IIème siècle de notre ère, Claude Ptolémée, deviendra rapidement la référence universelle de cette nouvelle rigueur scientifique et son œuvre fera autorité en Occident jusqu'à l'époque moderne.

Alors que l'astrologie va perdurer et s'enrichir aux contact des spiritualités du monde entier, notamment au Mexique, en Chine, en Inde ou au Tibet, cette discipline commence à péricliter en Occident à partir de la moitié du XVIIe siècle.
Si la Renaissance représente l'age d'or pour des astrologues reconnus tels que Nostradamus ou Paracelse, qui prodiguent horoscopes et prévisions aux souverains et à l'aristocratie, l'époque moderne commence à voir d'un mauvais œil la place privilégiée qu'occupe cette croyance au sein des affaires politiques et religieuses. L'idée d'un déterminisme astral est de plus en plus rejeté par les humanistes et l'Église voit son autorité sérieusement menacée par les traités d'astrologie qui ne cessent de circuler depuis l'avènement de l'imprimerie.
Le Siècle des Lumières portera le coup de grâce. La pensée rationaliste dénonce peu à peu les abus de cette « fausse science » et les découvertes scientifiques sapent un à un les fondements sur lesquels reposaient l'astrologie depuis l'Antiquité. L'astronomie devient la seule discipline scientifique désormais reconnue, reléguant l'astrologie au rang des sciences occultes, avec la magie et la sorcellerie.
Interdite en 1790, l'astrologie s'épanouit au XIXème siècle dans les cercle occultistes. Privée de sa scientificité astronomique, elle se développe souterrainement, puisant la kabbale, la géomancie ou la chiromancie. Helena Blavatsky, de la société de théosophie, se lance dans la publication d'horoscopes gratuits dès 1890.
A partir de la moitié du XXème siècle, les horoscopes deviendront un commerce fleurissant, aujourd'hui encore largement portés par la presse et Internet. Même si depuis une vingtaine d'année, l'astrologie fait de moins en moins recette et rencontre une méfiance de plus en plus affichée de la part des Occidentaux, cette croyance vieille de 5000 ans reste cependant vigoureusement encrée dans l'inconscient collectif en tant que lien symbolique entre l'homme et le cosmos.