Si ces événements sont évidemment le fruit d’un mouvement prolétaire, il ne faut pas minimiser l’importance de l’armée. En effet, l’attitude des soldats qui refusent de tirer sur la foule en février et qui retirent par la suite leur soutien à Nicolas II sont des moments décisifs pour la réalisation de la révolution.
Les mois qui suivent sont marqués par des manifestations, une instabilité politique entre les membres du KD à la tête des gouvernements provisoires (Parti constitutionnel-démocrate libéral) et les bolcheviks (aile gauche du Parti ouvrier social-démocrate, courant de Lénine) qui tentent de prendre le pouvoir. Tout s’accélère en octobre, le 10, le parti bolchevik vote le principe d’insurrection, insurrection qui a lieu quinze jours plus tard lors de la prise du palais d’Hiver. Lénine est alors élu président du Conseil des commissaires du peuple. La force organisée a remplacé ici le mouvement gréviste spontané de février, marquant ainsi une véritable rupture en cette fin 1917.
Nous vous proposons tout au long de cette année qui célèbre le centenaire d’en savoir davantage sur les tenants et les aboutissants des ces révolutions, sur leur réelle réalité sociale et politique, sur les grandes figures politiques (souvent mythifiée ou décriée sans arriver à discerner le vrai du faux) qui ont marqué l’histoire à jamais.