Contempler les étoiles, s'émerveiller de ce spectacle ou tout simplement avoir chaque nuit le rappel de notre place dans l'Univers. L'idée de vous parler de la nuit nous est venue à la lecture de l'ouvrage de Sauver la Nuit. Dans ce livre édité aux éditions Premier Parallèle, Samuel Challéat nous montre l'étendue de la pollution lumineuse qui nous empêche à présent de voir la voie lactée et milite pour des solutions à y apporter. Le livre a la grande vertu de nous faire ressentir l'étendue de cette perte.
Contempler les étoiles, s'émerveiller de ce spectacle ou tout simplement avoir chaque nuit le rappel de notre place dans l'Univers ; se tourner vers le ciel n'est pas anodin puisque de tout temps la nuit a permis aux hommes de se construire, d'imaginer la création du monde, de se questionner sur ses propres origines ; elle a éveillé la curiosité, aiguisé notre appétit de sciences à tel point que ce simple mouvement vers les astres a pu tout à la fois porter aux nues et aux bûchers certains grands hommes.
Les mythologies des Hommes ont toujours cherché à répondre à cette grande question des origines du cosmos, de son organisation et de son sens. Pour beaucoup de ces mythes il est un vase clos dans l'espace infini du vide, un cocon homogène mais souvent stratifié, le domaine des dieux loué aux hommes, un espace où l'existence cesse d'être informe pour devenir tangible et sensible. Chez les Perses il est un œuf, au Japon il est tel un lotus alors que les Aztèques et les Mayas le voient sous la forme de gigantesques pyramides célestes.
Ainsi, que serait le rêve de l'enfant et la mélancolie du poète sans cet appel du cosmos?
Alors oui, il est indispensable de rappeler que la nuit est un bien commun qui ne nous peut être enlevé.
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