Maintenant que les fêtes de fin d'année sont passées, que tous les
cadeaux ont été déballés et que le plus gros de l'hiver nous attend, que
nous reste-t-il sinon nos yeux pour… lire ?
Afin d'éviter une levée boucliers, empressons-nous de préciser que
l'écran dont il s'agit ici n'est certainement pas celui de votre
éventuel i-pad, tablette ou tout autre gadget ultra-perfectionné vous
permettant d'entretenir un rapport joyeusement placide et aseptisé avec
le livre, mais bel et bien du grand écran, celui du septième art. S'il
est bien évident que, de tous temps, les réalisateurs ont pu puiser à
loisir dans le vivier infini des romans – classiques ou contemporains –
pour les adapter avec plus ou moins de liberté, il faut bien avouer que
les écrivains le leur rendent bien. Personnages de films et vedettes de
cinéma peuplent sans vergogne leur imaginaire. C'est ainsi que, loin
d'être hermétique l'un à l'autre, ces deux domaines artistiques ne
cessent de s'enrichir au contact de l'autre, et ce pour notre plus grand
bonheur. Du côté de la production littéraire, la rentrée de janvier
nous offre deux exemples de ce qui se fait de mieux. Le roman très
personnel d'Anne Wiazemsky nous plonge au cœur de son passé et de la
relation passionnelle qu'elle a vécue avec Jean-Luc Godard. Quant à
elle, la dernière merveille de Nathalie Léger (lauréate de notre prix
Lavinal pour son petit bijou intitulé
L'exposition) tourne autour du
film Wanda, réalisé par Barbara Loden en 1970. (
Profitons-en
pour vous préciser que nous recevrons ces deux auteurs pour des
conférences dans les salons Albert Mollat, la première le 19 janvier et
la deuxième le 15 février.) Du côté du septième art, entre les
grands classiques, les adaptations récentes et celles en court, nous ne
sommes décidément pas en reste.
À vous de juger !