En tant que parents, nous souhaitons qu’il n’arrive rien de grave à nos enfants. La vie apporte son lot d’événements tragiques et violents et même si nous essayons de les en protéger au maximum (en éteignant la TV, la radio...aux moments opportuns) nous ne pouvons pas les couper du monde et de sa réalité pas toujours simple. Les attentats, le terrorisme, la pandémie actuelle, les agressions sexuelles, la guerre et les migrations qui en découlent sont autant de sources d’angoisse pour nous adultes et nos enfants ressentent bien souvent notre émotion. Mais eux-même peuvent y être confrontés soit par le biais des médias, soit en côtoyant une victime ou en en entendant parler (ne jamais négliger le pouvoir de la cour de récré), soit en étant eux-même la victime. Dans ce dernier cas, il est évident qu’un suivi thérapeutique est nécessaire voire indispensable. Pour les deux autres cas, nous vous proposons une sélection non exhaustive qui vous permettra de trouver les mots adaptés. Car une chose est certaine : mieux vaut ne pas laisser l’enfant seul avec ses peurs et son imagination au risque qu’elles ne se nourrissent l’une l’autre et deviennent trop envahissantes. En revanche, nous ne sommes que des parents : des femmes et des hommes avec un vécu, parfois confortable, parfois moins. Nous avons nos failles, nos faiblesses, nos limites. Nul besoin de les cacher à nos enfants. Ils ne sont que les révélateurs de notre humanité. Le support livre a ceci de rassurant qu’il nous donne une base sur laquelle nous appuyer et un chemin sur lequel aller à la rencontre l’un de l’autre. Oui, aborder ces sujets est difficile ; oui, il faudra sans doute un peu vous faire violence : personne n’a envie de parler de thèmes anxiogènes avec ses enfants. Il est néanmoins nécessaire de le faire car c’est avec des mots permettant de nommer, des images permettant de visualiser, avec des concepts permettant de comprendre que l’on assoit sa sécurité intérieure et que l’on devient un adulte éclairé.