Tous les étés, les enfants rejoignent « la maison des biquettes » au cœur des montagnes. Ici, les fenêtres s’ouvrent sur d’immenses forêts, les lits se cachent sous des plafonds mansardés et les bols de lait se dégustent dans des cuisines biscornues. Tout est plus beau ici qu’ailleurs.
Mais quoi de mieux, pour une bande de cousins, que d’avoir son endroit à soi, loin des adultes et toujours plus proche de la belle nature ? La cabane, le rêve secret, le refuge absolu pour tous les enfants et ceux qui le sont restés. Ce sont de ces refuges que nous parle Elise Peyrache dans son magnifique album Nos maisons. Grâce à un astucieux système de découpes, chaque illustration laisse place à une nouvelle pièce, un nouveau détail, un moment de poésie. Le texte, minimaliste, laisse toute sa place à l’imagination de chacun. Qu’elle soit lieu de fête ou de rêverie, solitaire ou partagée, ultra décorée ou minimaliste, la cabane est toujours un lieu inspirant. Et que dire de cette si jolie fin qui nous prouve que finalement, les plus belles choses peuvent continuer même lorsque l’école reprend et que les arbres perdent leurs feuilles ?
Un vrai souffle de bonheur se dégage de cet album et l’on se plaira à le regarder encore, encore… et encore ! A partir de 5 ans

Apprendre à vivre ensemble n'est pas chose aisée. Il y a parfois des contraintes difficiles à accepter et des obligations compliquées à appliquer.
Pourtant, si l'on veut bien s'en donner la peine, on peut se rendre compte de la richesse de cotoyer son prochain.
Le cas échéant, ce merveilleux album pourra vous y aider.

La construction du livre montre de façon judicieuse et subtil combien être seul c'est bien, mais être ensemble, c'est mieux. 
s'opposent en effet des scènes de vie évoquant des plaisirs solitaires et, en miroir, les mêmes scènes explicitant l'émulation du collectif. 
On aura d'un côté, la quiétude représentée par une illustration dépouillée et de l'autre, des illustrations riches et foisonnantes.

Si l'album met en avant l'aspect complémentaires des deux notions, il fait cependant pencher la balance vers le ENSEMBLE.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l'existence de cet album doux comme un petit bonbon et de la collaboration très réussie d'Emilie Chazerand et Amandine Piu.

A partir de 3 ans.

Dans cet album, Bernard Friot nous conte le voyage de Jonas Bongo. Qui s’appelle peut-être Walter Kingston. Ou Adina Kauffman. Ce n’est pas important. Au fil de ce livre, il-elle nous explique sa façon de voyager. Ce qu’il-elle emmène, et ce qu’il-elle laisse. Ses ressentis aussi, ses goûts et ses souvenirs. C’est une autre vision du voyage que l’auteur nous dépeint, où l’on se perd en utilisant un GPS et où fermer les yeux nous permet parfois de mieux voir. Ce texte enchanteur s'articule autour des illustrations surréalistes de Guy Billout, pour la plupart publiées entre 1982 et 2006 dans les pages du magazine The Atlantic Monthly. Il représente une multitude de situations ordinaires au premier coup d'œil. Mais très vite, un détail attire notre attention et nous fait réaliser l’étrangeté de la scène se déroulant sous nos yeux. Tout ceci crée un album à l’atmosphère onirique qui ouvre la porte à notre imagination et nous invite à nous perdre dans ses pages...

Benjamiah vit une vie paisible à Flammèche-les-eaux, où ses parents tiennent une librairie. Il a grandi dans les livres et la poussière. Passionné depuis toujours par les ouvrages scientifiques et pratiques, il n'a jamais, au grand jamais, cru en la magie ! Pourtant, après avoir reçu une étrange poupée en cadeau, il doit bien se rendre à l’évidence. Quelque chose ne tourne pas rond et il ne peut l’expliquer !
Par une nuit calme, il est transporté dans un autre monde, bel et bien basé sur la magie : Dedaleum. Cet incroyable endroit ne ressemble en rien à ce qu’il connaît ou pense connaître, ici les poupées sont des êtres magiques reliés à chacun de leur maître, les cartes servent de monnaie d’échange,  les couleurs ont une valeur inestimable et… les rues se déplacent sans arrêt.
Il y fait la rencontre d’Elizabella, une jeune fille prête à tout pour retrouver son frère. Ne sachant comment retrouver son chemin pour rentrer chez lui, il décide de s’unir à sa quête. Les voilà en route pour une épopée fantastique où complots, mystères et magie seront au rendez-vous. Le labyrinthe aura-t-il raison d’eux ?

Un superbe roman jeunesse qui n’a rien à envier aux plus grands ! L’univers est envoûtant et les personnages sont attachants. La qualité de l’édition est également à souligner ! Il ne vous reste plus qu’à vous installer confortablement et plonger dans ce roman qui se lit d’une traite !

Suzy vient de perdre son grand-frère dans un accident. Depuis, sa mère ne se lève plus et son père lui répond sans arrêt que “c’est ok”. Elle a vécu l’incrédulité, la colère, les larmes intarissables. Tout le monde est gentil avec elle depuis l’événement (oui, il semblerait que c’est tabou de dire mort) même si certains la regardent comme si elle était devenue une ovni. Après cette tempête émotionnelle, les choses s’apaisent pour elle : elle se surprend à rire parfois, elle a de nouveau envie de jouer et son petit cœur bat toujours pour le beau Léo. Ses amis sont toujours là, l’école et le quotidien reprennent peu à peu leur place. En revanche, son frère ne sera plus jamais là et d’ailleurs, une question la taraude : où est-il ? Avec ses amis, elle va tenter de trouver des réponses…
Une paillette dans l’iris fait partie de ces romans dont la lecture marque irrémédiablement. Oui, le sujet est dur, on n’a jamais envie de parler de la mort d’un enfant. En revanche, on voudrait toujours transmettre l’espoir à nos enfants, leur apprendre qu’il y a toujours un "après", que tous les chagrins, même les plus extrêmes, finissent par s’apaiser. Et c’est exactement ce que nous enseigne ce roman. Suzy est un personnage absolument lumineux. Sa parole, ses réflexions et maintes interrogations sont d’une incroyable justesse. En la suivant dans son parcours, on s’inquiète, on sourit, on verse une larme mais à la fin du roman, on est surtout soulagé : tout va bien se passer pour elle.
Un livre à lire dès 9 ans pour parler du deuil évidemment mais surtout de lendemains meilleurs. 

Bernardo la grenouille, le petit matin venu, aime entendre le chant des oiseaux, cela le remplit d'aise ; de même que de sentir la chaleur du soleil.
A bien y regarder, la Nature entière se réjouit de ce prodige. C'est au point que Bernardo, un peu jaloux, voudrait, lui aussi, susciter la joie.
Il se pare donc de feuilles multicolores et tente de devenir un oiseau. Mais il ne suffit pas d'avoir des presque-plumes, de se percher en haut d'un arbre et de chanter pour être un oiseau.
D'ailleurs, Bernardo ne parvient qu'à agacer toute la contrée. 
Il est souvent plus facile de trouver que l'herbe est plus verte ailleurs que de savourer son propre trésor.
Bernardo jalouse les qualtés d'autrui, ignorant qu'il a en lui tout autant de raisons d'être fier. Il va en prendre conscience à la tombée de la nuit. 
Le message simple et de bon sens de MK Smith Despres est sublimé par les incroyables illustrations au crayon de couleur de Hyewon Yum. Le paysage bucolique autour de la mare de Bernardo est une invitation à observer la nature qui nous entoure et à nous en émerveiller. Un album printanier à savourer dès 4 ans. 

Barclay est un orphelin qui a grandi à Mornebourg, le village le plus strict et triste qui soit. Appliqué et sérieux, il a à coeur de se faire accepter par les villageois malgré son côté négligé qui leur fait peur. Mais le jour où il se perd dans les bois et qu’il croise une Bête magique, sa vie bascule dans le chaos. Le voilà bien malgré lui Gardien des Légendes, lui qui exècre ces Bêtes au plus haut point depuis le décès de ses parents. Dès lors, il sera prêt à tout pour se débarrasser de la Marque qui orne son bras. Quitte à renoncer à tous ses idéaux.

Le premier tome de cette série est particulièrement prometteur. Un univers inquiétant se tapit dans les sous-bois, le personnage de Barclay est complexe et cette mystérieuse guilde des Gardiens des Légendes est bien plus complexe qu’il n’y paraît. L’intrigue se tisse au fil des pages, pleine de faux-semblants et de retournements. Ne faites confiance à personne et surtout pas à la magie… On a vraiment hâte de découvrir la suite des aventures de Barclay et d’en apprendre plus sur les Bêtes qui peuplent les forêts !

A partir de 10 ans.

Silas, harcelé au collège, est tellement à bout qu’il en perd sa voix. Les mots restent coincés au fond de sa gorge et il a de plus en plus l’impression de devenir transparent. Même chez lui, il n’est plus très sûr d’être le bienvenu. En aidant un loup blessé, il va découvrir qu’il existe une frontière poreuse entre notre monde et celui d’une forêt peuplée d’animaux doués de parole. Notamment de renards qui en amenant le langage chez les animaux ont réussi à tous les asservir.
Ysengrin et sa famille, seuls loups encore libres de la forêt, vont lui faire découvrir les plaisirs de la nature et de la liberté d’action mais aussi lui raconter le calvaire qu’ils subissent depuis que les renards ont acquis et développé la parole animale. Quant à Silas, étonnamment, en présence des loups, il retrouve sa voix. Serait-il la fameuse Voix du loup dont parle la légende ?
Le roman de Sam Thompson mêle un récit initiatique teinté de fantastique et d’aventure et une très belle réflexion sur le pouvoir de la parole et des mots. Extrêmement juste et sensible, ce texte nous pousse à réfléchir à la manière dont on fait usage de notre voix, intérieure ou pas, et le sens profond des choses que l’on dit à voix haute. Quant aux illustrations d’Anna Tromop en noir et blanc, elles sont ravissantes et donnent une force supplémentaire à ce roman. Une très belle découverte ! 

Amparo est une jeune fille atteinte d’une étrange malédiction : elle se transforme en faucon  au lever du soleil et ne reprend forme humaine qu’une fois la nuit tombée. Ce phénomène, survenu pour la première fois à ses huit ans, l’isole complètement du monde extérieur et seul son grand-père connaît son secret. Mais un soir, en survolant une foire, elle aperçoit un jeune garçon qui se change en panthère sous les yeux d’une foule en liesse…Amparo voit là un moyen d’enfin comprendre ce qui lui arrive. Mais comment communiquer quand les deux ne sont jamais humains en même temps ? Un garçon des rues nommé Pépé pourrait être la solution…
Marta Palazzesi nous livre ici un roman au suspense redoutable, mêlant historique et fantastique. On se laisse très vite emporter par l’enquête de notre trio et les interactions de nos trois personnages sont un régal à lire. Les magnifiques illustrations et ornements, réalisés par Ambra Garlaschelli, nous plongent immédiatement dans l’ambiance et nous y maintiennent jusqu’au dénouement final. Les illustrations font même partie intégrante de la narration, se substituant par moments à celle-ci. Un récit terriblement efficace que vous ne lâcherez pas avant la fin !

Había una vez, il était une fois une jeune fille sensible et pleine de courage prête à tout pour sauver les siens !

En 2061, une comète va anéantir toute forme de vie sur Terre. Petra et sa famille comptent parmi les quelques sélectionnés pour embarquer à bord d’un vaisseau se rendant sur Sagan, une planète habitable située à quelques 380 années de voyage.
Pendant le trajet, un groupuscule prend la tête de l’équipage et décide d’effacer la mémoire des passagers endormis désormais censés dédier leur vie au Collectif. Mais grâce aux cuentos racontés par sa grand-mère, Petra se souvient. Elle se remémore la Terre, sa famille et ses amis, la nature et les animaux. Toute la beauté du monde qu'elle a quitté et, surtout, ce qui fait d'elle un être humain : son imagination. Seule rescapée de ce lavage de cerveau généralisé, elle va alors entamer une mission périlleuse : retrouver sa famille et "réveiller" certains de ses semblables. Elle joue là un jeu dangereux, la chancelière et ses adeptes sont aux aguets et comptent bien faire respecter la doctrine du Collectif coûte que coûte.

Un roman post-apocalyptique très réussi, à la narration envoûtante.

 

Il est rare de trouver un livre qui captive l'imagination tout en faisant battre notre cœur au rythme d'une aventure aussi délicieuse que celle de Wonka. Plongez-vous dans cet univers gourmand, où les arômes envoûtants du chocolat se mêlent à l'audace d'un jeune Willy Wonka déterminé à conquérir le monde avec ses créations. 
Ce préquel, écrit avec une plume aussi pétillante que les bonbons acidulés, nous emmène dans les débuts palpitants du génie excentrique derrière la chocolaterie mythique. Sibéal Pounder rend hommage à l'esprit farfelu de Roald Dahl tout en insufflant une énergie et une fraîcheur nouvelles à cette histoire.
On se délecte des péripéties où l'optimisme sans faille de Wonka se mêle à des situations loufoques et à une légère dose de magie. L'autrice a su capturer l'essence même de l'enfance, celle faite de rêves, de défis et d'une confiance absolue en l'extraordinaire.

Au fil des pages de ce livre captivant, Titiou Lecoq nous entraîne dans un voyage historique qui bouleverse nos conceptions traditionnelles. Les femmes ont aussi fait l'Histoire est bien plus qu'un simple ouvrage, c'est un appel vibrant à réévaluer notre compréhension du passé. 
L'autrice, avec une plume aussi captivante qu'accessible, nous plonge dans les méandres de l'Histoire, dévoilant des figures féminines souvent éclipsées dans les récits conventionnels. Des récits palpitants et révélateurs d'une réalité longtemps occultée, des femmes fortes, courageuses et visionnaires ont façonné notre monde depuis les temps les plus reculés.
Ce livre, non seulement informatif, est également une bouffée d'air frais et un acte de rébellion contre une historiographie traditionnellement masculine. Loin de se contenter de présenter des faits, il suscite une réflexion profonde sur la manière dont l'histoire a été écrite et sur la nécessité impérieuse de rétablir l'équilibre.
La richesse des illustrations, variées et soigneusement choisies, donne vie à chaque époque et renforce la portée de ce récit. L'alternance des styles artistiques offre une immersion visuelle captivante, rendant chaque chapitre aussi stimulant visuellement que mentalement.

C'est un récit débordant d'humour, écrit par un livre lui-même. Pour parler de livres, qui de mieux pour aborder le sujet ?
Plongé au cœur d'une bibliothèque (que vous pourrez vous-même imaginer !), vous entamerez une discussion animée avec un vieux bouquin qui vous expliquera les divers aspects négatifs de la vie d'un livre. Il abordera avec légèreté des sujets fâcheux : pages cornées, pilons et autres problèmes. Illustré par Tor Freeman, vous serez conquis par ses représentations décalées du propos. Tout au long du récit vous ne cesserez de vous questionner sur l'identité du livre que personne ne voulait lire. Quelles sont les raisons de sa mise aux oubliettes ? est-il maudit ? Tombé derrière une étagère ? Vraiment illisible ? La réponse n'est pas si évidente ! Un roman drôle, étonnant et superbement illustré à découvrir à partir de 8 ans.

A l’auberge familiale du Pays du Nord, Solveig est l’indécrottable maladroite, certes adorable mais dont on ne peut rien tirer…
Mais lorsque sa soeur est transformée en poule par un Mage mécontent, il faut bien trouver une solution ! La voilà donc partie en quête d’un mage qui pourra inverser le maléfice. Mais rapidement, les événements s’enchaînent et pas dans le bon sens. Son doigt se couvre d’or, sa grand-mère se transforme en arbre et les gens qu’elle rencontre ne semblent pas très fiables ! Solveig parviendra-t-elle à accomplir sa mission et surtout, découvrira-t-elle qui elle est vraiment ?
La tourneuse de vent est une très belle découverte ! Au-delà de sa magnifique couverture se cache un roman inventif situé dans un univers fantastique à la fois fantasque et inquiétant. Si le début semble un peu potache entre une sœur caquetante et une grand-mère déboussolée, on arrive rapidement au cœur d’une intrigue plus complexe qu’il n’y paraît. Faux-semblants et tours de passe-passe émaillent la quête de Solveig qui ne pourra compter que sur elle-même. D’ailleurs, il semblerait que le roman entier repose sur ses épaules : avant de sauver sa sœur, il lui faudra apprendre à se connaître et à se faire confiance.
Le premier roman d’Ariane Guézouli est une très belle découverte : on sent bien qu’elle a lu et relu les grands classiques du fantastique et qu’elle a su s’en inspirer tout en rajoutant un petit grain de folie tout à fait appréciable ! A partir de 11 ans.

C'est ce que pensait la bande des thons (Idrissa, Ninon, Pablo, Esther et Catarina) lorsqu'ils ont quitté l'école primaire. Pourtant pour Catarina, la narratrice de ce premier tome, les choses ne semblent pas aussi simples en ce début d'année. La faute à Jonas, son petit frère qui a fait irruption dans sa vie en balayant tout sur son passage, en particulier la vitalité et la joie de vivre de ses parents. Ajoutez à cela, un garçon très charmant qui lui fait perdre ses mots et un drôle de chapeau rigolo mais pas très beau et vous obtenez un sacré imbroglio pour la jeune fille ! Mais comme la sixième est assurément une sacrée étape dans la vie d'un enfant, Cata (comme tout le monde l'appelle) saura rebondir et arranger les choses grâce à l'amitié indéfectible de la bande des thons. Un roman charmant, touchant et drôle qui saura donner le sourire à tous les futurs collégiens (et même à ceux qui le sont déjà!)

Une Glace à la mer, c'est l'aventure paisible et touchante d'une famille qui part s'évader à la plage. Nous suivons Charlie : son esprit vif vagabonde entre les pirates et les châteaux de sable frais et doux. Ses plongeons et ses rêves ravivent en nous des souvenirs. La beauté des aquarelles de Julien Arnal rappelle le mouvement des vagues : on pourrait presque entendre leurs clapotis. Les goélands volent dans le ciel et apportent avec eux une odeur estivale, un subtil mélange du sucré de la glace et du salé de l'iode. C'est bien connu, les glaces sont toujours meilleures à la mer ! 
Camille Osscini et Julien Arnal nous offrent un album rempli de tendresse où se succèdent les petits plaisirs de l'été à venir. Une véritable madeleine ! 

En tant que parents de pré-ados/ados, nous connaissons la difficulté de ne pas laisser nos enfants aussi longtemps qu'ils le voudraient sur leurs écrans, que ce soit de téléphone, de télévision ou d'ordinateur. 
Nous connaissons également la difficulté de trouver la ou les bonnes idées susceptibles d'extraire l'ado lymphatique de sa torpeur.

Arrêtez-tout ! Elise Francisse a planché sur le sujet et a écrit ce livre fabuleux plein d'idées géniales dont le point commun est : la créativité. 
Transformer sa chambre, chercher son style (vestimentaire), créer une capsule temporelle, apprendre à créer un bullet journal, font partie, entre autres, des défis à relever. Elise livre plein d'ingrédients dont vos enfants pourront s'inspirer mais le maître mot reste : la liberté. En bref, elle les guide mais chacun fait bien ce qu'il veut avec ce qu'il est.
Il n'est pas question cependant d'exclure tout à fait les écrans et autres médias mais de les utiliser intelligemment en créant, par exemple, un vlog (reportage vidéo), un podcast (émission de radio) ou en développant son œil de photographe. 
La mise en page est claire, les illustrations, ultra contemporaines. En un mot comme en dix : tout le monde va l'adorer ! 
Bref, le résultat de tous ces défis est que l'on aura passé de bons moments entre copains, copines ou même en famille et que notre créativité sera aiguisée comme jamais et que l'on sera prêt à l'appliquer à tous les domaines de la vie.
Pour toute ces raisons, nous avons envie de clamer haut et fort : MERCI ELISE FRANCISSE ! 


Ajoutez à tout cela que le livre a le label Yliga ce qui signifie que l'éditeur a fourni de gros efforts en terme d'écologie, et notre bonheur est complet ! 

A partir de 11 ans

Aya a fui la guerre en Syrie depuis quelques mois maintenant. Accompagnée de sa mère et de son petit frère, elle souhaite rejoindre son père et son frère en France. Arrivés en Grèce, ils s'installent dans un nouveau camp avec l'espoir de franchir la frontière française d'ici quelques jours. Pour Aya, inutile de s'installer et de faire connaissance avec les autres enfants. Malheureusement les mois vont passer et l'attente de retrouver sa famille est interminable. Alors, en attendant, Aya va s'intégrer au camp grâce à des animations organisées pour les jeunes. Ainsi, des amitiés naissent et finalement elle s'aperçoit que des moments de vie heureux sont possibles sur ce camp. 

Alice Riché nous immerge dans le quotidien des réfugiés qui s'accrochent à l'espoir d'une vie meilleure. Les conditions difficiles nous sont exposées, mais ce récit nous dévoile également la possibilité d'une légèreté dans ces camps : monter une pièce de théâtre, jouer au foot, ou partager un bon goûter avec ses amis. Une intrigue très prenante, où l'on retrouve des histoires de famille, d'amitié, d'amour, de lutte, de partage et d'acceptation. Ce roman nous fait passer du rire aux larmes, mais avant tout, nous sensibilise et nous montre la force de l'espoir. Véritable coup de cœur de vos libraires, à partir de 11 ans.

Emile est en vacances au bord de la mer avec ses parents, mais aussi ses oncles, ses tantes, les copains des parents et les enfants des copains. Ça en fait du beau monde à tel point que ces vacances résonnent comme un joyeux capharnaüm où tout le monde fait ce qu'il lui plaît. Attention toutefois car à être trop nombreux on risque de s'y perdre. Tintin, le copain de la famille, qui s'occupe d'emmener les enfants à la plage ramène malencontreusement un enfant qui n'est pas du groupe. Alerte enlèvement dans les journaux, police, et dispute de grands : "en même temps avec tout ce monde comment voulez-vous qu'on s'y retrouve !" proteste Tintin (il n'a pas tout à fait tort). Ce petit couac n’entachera en rien les vacances d'Emile, de Tintin et du reste de la famille si ce n'est qu'Emile fera aussi l'expérience de se perdre... enfin presque. Mais rassurez-vous, ce que l'on retiendra surtout c'est que l'on a passé de chouettes vacances en famille et entre copains. 

Un roman ,coup de cœur de vos libraires, sur la famille oui, les vacances aussi mais avec une bonne dose de rigolade et un lien très touchant qui unit Emile et Tintin. Un roman qui nous fait passer du rire aux larmes, à tel point qu'à la fin de la lecture, on meurt d'envie d'y retourner. 

A partir de 8 ans.