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(Re)penser le travail

Une actualité de Anthony G.
Publié le 24/09/2021
Pour qui, pour quoi et comment travaillons-nous ?
On aime à le dire : le travail tient pour racine étymologique tripalium, qui désigne un instrument de torture. Ainsi, depuis que l'Homme est en mesure de le formuler, le labeur est renvoyé à une forme de souffrance. Pour autant, on connait tous des dictons tels que « le travail, c'est la santé » et 75% des salariés français déclarent, malgré tout, aimer leur travail - d'après un sondage IFOP de 2016. Cette ambivalence et ces paradoxes sont au cœur même de la nature profonde du travail.

Pour Aristote, le travail « abîme les corps et brise les âmes » quand pour Marx, il est « comme un procès dans lequel l’Homme règle et contrôle son métabolisme avec la nature par la médiation de sa propre action ». Pour Hannah Arendt, le travail est « la moins humaine des activités » quand pour James Suzman, il répond à un besoin biologique de quête et de dépense énergétique. Pour Jacques Ellul, le travail est davantage une contrainte qu’une vocation quand pour Arthur Lochmann il est une « façon de penser avec ses mains ».

De tous temps donc, auteurs et intellectuels ont pensé le travail. C’est peut-être même le propre de l’Homme : réfléchir d’après l’agir.

Mais c'est sans doute aujourd’hui plus que jamais que le travail pose question. L’automatisation, l’intelligence artificielle et le déclin des ressources entraînent dans leur sillage grand nombre de problématiques et de défis. Surtout, le salarié contemporain semble faire face à une perte du sens du travail, le faisant ainsi traverser une crise existentielle. « Perdre le sens de son action au quotidien » est une « maladie de la modernité » selon Jean-Laurent Cassely qui se répond ainsi à lui-même : « la manière la plus radicale de renouer avec la concrétude du travail passe, pour les manipulateurs d'abstraction en crise existentielle, par la redécouverte de sa dimension manuelle, c'est à dire la production. »

Tout en en définissant les contours historiques, c'est donc ce panorama des idées et des réflexions autour de la vaste question du travail que se propose de faire ce dossier.

Histoire(s) du travail

Que ce soit de façon parcellaire ou exhaustive, nombreux sont les auteurs à avoir contribué à l'écriture de l'Histoire du travail.

Penser le travail

De tous temps, auteurs et intellectuels ont pensé et questionné le travail.

Repenser le travail

Ou penser le travail à la lumière des problématiques contemporaines.

En immersion

Le meilleur endroit depuis lequel penser le travail n’est-il pas le travail lui-même ?

Le monde du travail dessiné

La bande dessinée aussi a son mot à dire.