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Zoom sur trois des médecines traditionnelles les plus connues en Europe : médecine chinoise, ayurvéda et naturopathie. Toutes trois se distinguent de la médecine conventionnelle par leur approche holistique. Loin de devoir s’opposer à notre médecine allopathique, ces voies thérapeutiques peuvent en être complémentaires.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la médecine traditionnelle est «la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales». Elle connait un regain d’intérêt dans le monde entier, plus ou moins reconnue, plus ou moins encadrée. Depuis les années 90, la médecine intégrative combine approches conventionnelles et traditionnelles. En France, seule l’acupuncture est reconnue et pratiquée dans un cadre médical légal.
Ces trois médecines traditionnelles, pouvant être considérées comme énergétiques, se concentrent sur la prévention et les « dysfonctionnements ». Elles se sont notamment développées avec l’accroissement de pathologies dites psychosomatiques ou pour lesquelles l’allopathie seule n’apporte pas de réponse satisfaisante.
Leur point commun est de s’intéresser au « profil » de chacun (et ceux-là peuvent varier au cours d’une vie) pour définir l’accompagnement et l’application thérapeutique adaptée. En ayurvéda, on parlera des doshas, en médecine chinoise, du Yin et du Yang, en naturopathie, du terrain. Un bilan général (souvent dénommé vital) avec un praticien dûment formé est nécessaire dans une démarche de soins. À titre de bien-être et de prévention, chacun peut s’inspirer de la philosophie et s’initier aux principales applications.

Médecine traditionnelle chinoise

Sans doute la plus connue et reconnue, principalement pour l’acupuncture. Ses origines remontent au Ve siècle av JC et s’appuient sur des textes ancestraux. Considérant le Vivant comme une complémentarité du Ying et du Yang et la circulation du Qi, la médecine chinoise recherche l’équilibre et la fluidité des énergies. Son approche tient compte des cinq éléments (l’univers) et se traduit notamment au travers des méridiens.
Ses piliers thérapeutiques : riche pharmacopée - acupuncture – massage – diététique – qi gong

Ayurvéda

Elle se définit littéralement par « connaissance de la vie ». Celle qui entretient le lien le plus étroit avec la spiritualité, indissociable du yoga. Ses racines remontent aux textes sacrés de l’Inde antique (environ IIe siècle av. JC). Basée sur l’équilibre des doshas (énergies, constitution personnelle), de l’agni (feu digestif), des dhatus (tissus) et des malas (déchets corporels), l’ayurvéda considère le corps et l’esprit comme une entité. Elle tient compte des éléments de l’univers et s’intéresse principalement à l’influence des saveurs dans l’alimentation.
Ses piliers thérapeutiques : rythme et hygiène de vie – diététique – yoga et méditation – massages - phytothérapie.

Naturopathie

Ses fondements se font en Europe et aux Etats-Unis au XIX e siècle, associés aux théories hygiénistes. Elle s’inspire de la nature pour maintenir l’équilibre de l’organisme par le biais de moyens thérapeutiques complémentaires en adéquation avec la physiologie de chacun. Le naturopathe établit un bilan de vitalité (pas de diagnostic ou de bilan de santé) permettant de déterminer le « terrain » individuel composé des constitutions, tempéraments et diathèses. Son approche est celle de l’autoguérison favorisée par l’application de règles d’hygiène vitale.
Ses piliers thérapeutiques : diététique - hydrothérapie – phytothérapie - exercice physique.